Le retour des croisés de l'entreprise...

En fait, la nouvelle économie et ses start-up ont redonné vie à des attitudes d'un autre temps. Revoici les croisés de l'entreprise, ces salariés pour qui le patron est forcement un dieu, pour qui la parole de la boite ne peut être remise en question. La gourelle (la directrice de la communication) a parlé..., impossible de dire que c'est faux. La doctrine est posée, à tout jamais, gravée dans le marbre (heu... le béton plutôt).

Que l'entreprise soit notoirement connue pour financer de manière occulte des partis politiques, qu'elle soit en procès pour avoir corrompu, émis de fausses factures n'y change rien. Que telle autre société soit capable de vendre des prestations informatiques lamentables en matière de sécurité à ses clients... Rien n'y fait.  Ces nouveaux croisés de l'entreprise les défendront bec et ongles. Ils monteront sur leurs grands chevaux et dénigreront les auteurs des critiques. Toutes sortes d'excuses seront invoquées pour disculper la société. On entendra même des: "oui, mais à force de critiquer, l'image de la boite va en souffrir et il va falloir licencier". Comme si les entreprises avaient besoin des critiques extérieures pour licencier...

Kitetoa a "croisé" quelques uns de ces croisés récemment.

Pierre-Luc Refalo, le croisé de Jean-Marie Messier

Le calendrier a de ces hasards... Le jour même où Kitetoa publiait le papier sur Vivendi, la fine fleur des responsables de la sécurité se réunissait à l'initiative de ISS pour un dîner-débat en ville. Quelle ne fut pas notre surprise de voir que Kitetoa.com revenait sans cesse sur le tapis (la nappe en fait). Deux participants ont montré un agacement très poussé vis à vis de notre plate-forme de publication. Le premier, est M. Daniel Martin, ancien commissaire divisionnaire, conseiller de l´OCDE, membre du conseil scientifique de la Défense, ancien de la DST et animateur d´un groupe du G8 sur la criminalité high tech. Intervenant au cours de ce dîner-débat, il haussait les yeux au ciel dès que l'on parlait en bien de Kitetoa. On a même pu entendre un virulent "Ki-tais-toi !" fuser. L'auteur de ce bon mot reste inconnu... S'il se reconnaît, il peut nous écrire. Mais le plus agressif aura sans aucun doute été un copain de Martin -"avec qui il a "usé les bancs du G8"- pendant des années: Pierre Luc Refalo. Pierre Luc a commencé le dîner en s'attaquant avec virulence aux affreux pirates qui pillent les artistes en utilisant les MP3. D'ailleurs, "si ça continue, Francis Cabrel ne pourra plus vendre de disques". Fear! En attaquant les vilains utilisateurs de MP3, M. Refalo se fait un rien la "voix de son maître". Croisé de VivendiUniversal parlant à loisir de "morale" et d"éthique", les valeurs de sa boite. Oubliées les fausses factures, le financement occulte... Suffit de changer de nom... Un autre exemple de pirates (à mettre sur le même plan bien entendu): les pédophiles. Manquait plus que les pédo-nazis... Bah...

Mais c'est au moment de parler de Kitetoa que l'homme s'énerve vraiment. Il explique que, sans doute, Kitetoa est hors la loi, il n'y a qu'à voir le futur traité sur la cyber criminalité du Conseil de l'Europe ou la future Loi sur la société de l'Information (LSI). Sauf que M. Refalo oublie de préciser que ces textes ne sont pas encore votés, même s'il rêve, lui, de textes de ce genre et pourquoi pas, plus répressifs encore... Sans se poser la question de ce qu'ils vont générer comme situation.

Mais que fait donc Pierre Luc Refalo pour en vouloir comme ça à Kitetoa? On a cherché rapidement et on a trouvé sur le Net. Ce qui sera d'ailleurs l'occasion d'un deuxième papier sur ce point précis...  Il est "Directeur, confiance et sécurité des technologies de l'information chez Cegetel"... C'est-y pas un beau titre ça? Faut pas être un peu mégalo pour accepter un titre de ce genre quand même? Bref...

Avec un poste comme ça (et le salaire qui va sans doute avec) on se demande pourquoi Pierre Luc arbore en permanence cet air pincé, comme s'il était mal à l'aise. Pas  bien grand, costume un rien fripé, les lèvres fines et pincées (ça vient peut être de là son air...?) le regard pas très gentil, caché derrière de petites lunettes, Pierre Luc a visiblement vraiment quelque chose contre Kitetoa. "Vous savez, c'est normal qu'il vous en veuille. L'an dernier, quand vous avez sorti vos papiers sur Cegetel, il était en toute première ligne", confie une source interne qui nous avait déjà prévenu, à l'époque, des envies de procès de Cegetel contre Kitetoa...

Leuco-site indépendant, mais inféodé à Atos

Dans un autre genre, il a, toujours parmi les nouveaux croisés de l'entreprise, ce garçon, membre du mini-rezo (et donc une espèce de morceau véritable de Web indépendant à lui tout seul) et salarié de Atos-Origin...: Jean-Charles, chef de projet multimedia chez Atos, alias Lefayot, l'un des animateurs du leuco-site. Jean-Charles ne nous aime pas non plus et il le répète à tous ses interlocuteurs. Kitetoa, ils sont pas beaux. Sans doute... Y'a qu'à voir nos tronches...

Il semble même se fendre de quelques posts dans notre forum ces jours-ci. Quant à son acolyte Xavier, on dirait qu'il s'est fendu d'une sublime parodie de Kitetoa.com (on a lu plus drôle) sur leuco-site, Pourquoi cette animosité de la part de Jean-Charles? A-t-il été lui aussi en première ligne un jour lorsque nous avons publié des histoires sur son employeur? Ne peut-il concevoir qu'une entreprise peut se tromper? Faire des conneries et même, des conneries énorme? Qu'il n'est pas **nécessaire** de la défendre contre vents et marées? Bah...

Kitetoa