Date de parution : 21/06/1996

Le brasseur Spring Street voit grand et veut se passer d'intermédiaires sur le Nasdaq


L'idée n'est pas neuve. Il s'agit de réduire autant que possible le nombre d'intermédiaires dans une transaction portant sur des titres cotés (ou non) afin d'en réduire les coûts. Le brasseur Spring Street Brewing Company, qui s'est déjà illustré cette année en créant sur Internet un < marché > pour les actions de sociétés n'ayant pas les moyens de s'introduire au Nasdaq, compte désormais demander les autorisations nécessaires pour permettre aux investisseurs d'acheter ou vendre des titres déjà cotés au Nasdaq. Andrew Klein, président de Wit Capital Corp., la banque d'affaires créée par le brasseur il y a quelques mois et portant le nom de sa bière, explique que son projet de < marché sans murs > permettra aux inves- tisseurs d'éviter les commissions perçues par les maisons de titres.
Spring Street et son dirigeant avaient également créé l'événement en 1995 en levant des capitaux (1,6 million de dollars) grâce au World Wide Web. Le pas suivant était donc de créer une < banque d'affaires > sur le Web, puis, une chose semblant en amener une autre, Andrew Klein a passé un accord avec M/B Interactive pour mettre en place un système sécurisé permettant de traiter sans risques des opérations portant sur des titres cotés. Spring Street, comme la plupart des précurseurs dans le < monde Internet >, étant coutumier des effets d'annonce, il convient d'attendre la réponse des autorités. A noter toutefois que la Securities and Exchange Commission (SEC) avait déjà donné un accord de principe sur la création d'un système électronique d'échange de titres pour les sociétés non cotées.
La démarche d'Andrew Klein a ceci de particulier que l'accès à son futur système se fera par Internet (réseau ouvert) et sera < gratuit >. Les acheteurs, par exemple, devront cependant attendre qu'un ordre de vente (correspondant à leur offre) passe pour obtenir satisfaction. Certains voient dans ce système un véritable concurrent pour des marchés comme le Nasdaq, Internet comptant environ 30 millions d'utilisateurs de par le monde. Mais il faudra sans doute attendre encore longtemps avant que de tels services menacent les maisons de titres et autres banques ou teneurs de marché. De fait, même si de grands noms dans le domaine des nou-velles technologies de l'information s'associent à des pionniers comme Andrew Klein pour sécuriser les opérations, il est probable que la majorité des investisseurs continueront de privilégier la sécurité et le volume par rapport aux réductions de coûts.

Mise en garde de la SEC

Si le < B to B > fonctionne déjà très bien sur Internet dans plusieurs domaines, le grand public n'est pas encore très confiant. Le réseau des réseaux est souvent assimilé à une sorte de < machin > peu fiable, truffé d'espions, de pornographes et de révisionnistes. De plus, de nombreux < opportunistes > profitent encore de l'engouement pour les services en ligne et proposent des < affaires > douteuses. La SEC s'en est d'ailleurs émue et a ouvert un centre de plaintes on-line sur son serveur web (http://www.sec.gov). En clair, une boîte aux lettres de dénonciation d'éventuels délits liés aux marchés ou à des titres.
Le gendarme des marchés américains a également produit toute une littérature sur les investissements liés aux nouvelles technologies de l'information. Ainsi, la SEC prévient les investisseurs : < Ne croyez pas tout ce que vous lisez on-line, prenez votre temps pour vous renseigner avant de confier votre capital durement gagné. > Ou encore : < En ligne, vos interlocuteurs ne sont pas forcément qui ils disent être. > On se prend alors à se demander si l'on est vraiment sur le site Internet de la SEC ou sur un pastiche < façon Pierre Desproges >. Mais il n'en est rien.
La SEC, comme pour donner un peu de crédit à des conseils, qui semblent être des évidences, donne quelques exemples de fraudes. L'un d'entre eux porte sur quelque 3,5 millions de dollars. L'auteur du délit vendait tout simplement des < prime bank securities >, une < catégorie de titres qui n'existe même pas >, soulignent les responsables de la SEC. Autant de mauvais exemples qui ne font que desservir ce qui doit devenir un outil pour l'ensemble des utilisateurs. Au-delà des clichés véhiculés par certains, Internet est un formidable outil de connaissance et, sans doute, un moyen de créer un marché global...

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