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Appel à la dissolution du FN après les incidents de Vitrolles
PARIS, 24 mai, Reuter - Le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Marie-Christine Blandin, présidente du conseil régional Nord-Pas-de-Calais, et l'écrivain François Cavanna ont, avec d'autres, lancé un appel à la dissolution du Front national, après les incidents de vendredi matin à Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône.

Dans un communiqué publié dans la soirée, ils annoncent la création du "Mouvement pour la dissolution du Front national", en soulignant qu'elle est "une exigence civique, démocratique et sociale" car la loi française (loi du 10 janvier 1936 complétée en 1972) prévoit l'interdiction des associations qui provoquent des manifestations armées dans la rue ou incitent à la haine raciale. Le communiqué est également signé par trois collaborateurs de Charlie Hebdo (Val, Charb et Cabu) et par le député européen Aline Pailler.
Dans un autre communiqué, le syndicat de policiers(Centrale unitaire de la police) demande une enquête sur le DPS (Département Protection Sécurité), le service d'ordre du FN, et appelle à sa dissolution au nom de cette même loi.
De vifs incidents ont opposé vendredi matin des militants du FN à des membres d'associations antiracistes sur un marché de Vitrolles.
Les heurts ont éclaté lorsque Bruno Mégret - délégué général du FN dont l'épouse, Catherine, est maire de la ville depuis février - et son équipe, qui distribuaient des tracts sur le marché, ont croisé des manifestants de "Ras l'Front" accompagnés du président de SOS-Racisme, Fodé Sylla.
Après un échange d'injures, des gaz lacrymogènes ont été utilisés et les militants des deux bords en sont venus aux mains. La police a dû intervenir pour séparer les protagonistes.
Selon le FN, Claude Bourges, un adjoint de Catherine Mégret, a été blessé à la mâchoire.
Bruno Mégret a annoncé que son épouse avait déposé plusieurs plaintes pénales, notamment contre Fodé Sylla, pour "incitation à la violence ayant été suivie des faits".
Fodé Sylla a affirmé qu'un membre du service d'ordre du couple Mégret "avait sorti un pistolet" de sa veste au début des incidents. Il a ajouté que Bruno et Catherine Mégret, accompagné d'un "service d'ordre impressionnant", avaient "commencé à bousculer tout le monde" et que des lacrymogènes avaient été jetés "dans une ambiance survoltée et fascisante".

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