[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

La politique mène rapidement à la maladie de la vache folle!

Le système dans lequel nous vivons semble s'auto pervertir lentement mais sûrement. Dès qu'un truc potable apparaît, il devient très vite un truc pourri. A qui ou à quoi doit-on cela? Mystère... Au système lui-même, à son mode organisationnel? A ses composantes, en d'autres termes aux êtres humains? C'est vrai, les religions nous bassinent avec l'homme, produit imparfait d'un dieu qui avait une gueule de bois le jour où il l'a créé... Il faut donc sans doute chercher la raison du merdoiement généralisé dans les tréfonds de l'esprit humain... Enfin peut-être... Prenez la démocratie. Quel beau concept. Pour autant, il n'est pas exempt de travers qui mènent à un équivalent de dictature: concentration de pouvoir excessif dans les mains d'un homme à le tête de la pyramide et de ses sbires -petits omnipotents locaux.

Oullaaaaa... Je sais, j'entends d'ici les cris: t'as qu'à aller voir en Afghanistan ou en Ukraine, ici c'est le pays des droits de l'homme et patati et patata...

Bien sûr, bien sûr. La torture n'a plus cours par ici. Mais qu'on me dise quel intérêt porte un homme politique à ses électeurs? Plus que Louis XVI pour ses sujets? Arrêtez ou je meurs de rire... Le clientélisme est de règle et la campagne pour les municipales en est un exemple frappant. Il n'y qu'à observer les deux guignols passant à Canal + (quelle dérision...) pour parler de leurs programmes. La seule chose qu'ils sont capables de faire, c'est de s'étriper pour savoir qui a une tête de liste prochainement mise en examen ou un n°2 sur la liste qui l'est déjà. Pathétique... L'électeur dans tout ça? S'en fout. C'est un combat d'hommes (et non pas d'idées) pour le pouvoir et rien d'autre.

A la vache!, ben mon cochon...

A propos de tripes...

Puisque l'on parle de tripes et de perversion d'un système, allons donc faire un tour du côté de l'eco-système... Nos amis les agriculteurs sont mécontents. Ils pleurent leur mère (nature... Heu... Même pas d'ailleurs). Figurez-vous que l'on ne mange plus assez de viande! Et ils sont au bord de la faillite. Certains, même, seraient proches du suicide. Ou peut-être déjà froids. Il y a comme un truc que je ne saisis pas. Qu'est-ce qui les à poussé à produire d'abord des bestioles aux hormones, puis des bestioles qui se nourrissaient de boues d'épuration et de restes d'auters vaches? La recherche d'un profit maximum au détriment du client final? Ou alors, la recherche d'un produit traditionnel au bon goût bien de chez nous comme dirait la pub de Carrefour (putain, qu'est-ce que j'ai pas dit, d'ici à ce qu'ils m'envoient leurs gros bras...)?

Sans déconner... Ils viennent pleurer qu'ils ne vendent plus une bestiole alors qu'ils nous ont vendu des bêtes engraissées au plus vite avec n'importe quelle merdasse pourvu que ça marche et ils ne comprennent pas pourquoi plus personne n'achète?

Ahhhh, mais mon bon monsieur, on était forcés. On ne pouvait pas faire autrement puisque tout le monde faisait pareil. Je sais, je sais. Mais voyez-vous, ce n'est pas parce que tout le monde brûle les feux rouges qu'il faut le faire. Ce n'est pas parce que la majorité des hommes politiques font du clientélisme et pas leur boulot qu'il faut faire la même chose. Ce concept étonnant que je viens d'aborder s'appelle l'éthique. Vous savez, le petit truc qui fait que même si vous avez tort contre tout le monde, le matin quand vous voyez votre tête dans le miroir, vous pouvez la regarder dans le fond des yeux.

Perversité maximale du système, les agriculteurs vont recevoir environ 1 milliard de francs d'aides directes afin qu'ils ne cassent pas tout. Mais ce ne sont pas les petits agriculteurs (qui ne sont généralement pas ceux qui sont à la recherche du profit maximum à tout prix, y compris celui de notre santé) qui en bénéficieront. Non, ce sont ceux qui dont l'activité est très majoritairement liée à la production de viande de boeuf. En clair, les aides vont à ceux qui ont tout cassé. De mon temps, comme aurait dit mon grand-père, quand on cassait un jouet, on nous disait, c'est bien fait, t'avais qu'à pas le casser. Aujourd'hui, on file du blé aux agriculteurs empoisonneurs. Oui, oh, je sais, ils n'ont pas tous donné des farines animales à leurs bestioles. Mais ceux-là, c'est vraiment une minorité. De mémoire, on compte deux exploitations victimes de la maladie de la vache folle alors qu'elles étaient connues pour leurs méthodes d'élevage traditionnel. 

Le système est mal foutu hein? Et qu'est-ce qu'on propose nous pour remédier à tout ça?

:)

Rien.

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