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20% des votants français cautionnent le fascisme

« La démocratie française est comateuse », concluait Serge July dans son éditorial post premier tour. Jean-Michel Thénard, dans son papier d'analyse, décrivait les français comme des « joueurs », et même, des « flambeurs ». Grosse prise de risque donc, de la part des électeurs qui ont voulu marquer le premier tour par un vote « contestataire ». Vote contestataire, tous les commentateurs ont cette expression miracle à la bouche. Elle excuse de fait une bonne partie de l'électorat qui a ainsi voulu « donner un signal fort aux partis traditionnels » et n'est donc pas « foncièrement » d'extrême droite. Nous avons écrit ce papier au lendemain du premier tour, sans aucun moyen de le mettre en ligne. Nous le publions tel que, sans modifications, après le deuxième tour. Pourquoi écrire un papier sur les aspects politiques de notre petite vie en France, ce micro-point sur la planète? Kitetoa.com n'a pas d'orientation politique affichée. Même si tout le monde aura compris que nous sommes plutôt à gauche qu'à droite... Ceci dit, nous pensons que chacun est assez grand pour se déterminer, diriger sa vie et que les hommes politiques ne représentent (la plupart du temps) qu'eux-mêmes, leurs intérêts ou ceux des entreprises et non pas les électeurs qui les ont élus. Pourquoi donc, se mettre à écrire sur un sujet purement politique, ce qui n'est pas vraiment dans nos habitudes? Parce que nous ne croyons pas au « vote contestataire ». Le vote pour un parti d'extrême-droite n'est pas un vote anodin. Encore moins « contestataire ». Un vote pour Jean-Marie Le Pen est un vote fasciste avec toutes les conséquences et les risques qui lui sont liés.

Il est bien dommage que les commentateurs aient banalisé l'expression « vote contestataire ». Si l'on s'attarde le temps de deux ou trois lignes sur ce terme, il est aisé d'entrevoir ce que pourrait être un vote « contestataire ». Il s'agit peut-être d'un acte montrant que l'on ne veut pas voter pour les partis traditionnels et généralement largement majoritaires. Ceci dit, ce vote est également assorti d'une caractéristique non négligeable: le votant sait pertinemment que celui à qui il donne son vote n'a aucune chance d'arriver nulle part. Il restera toujours marginal. Or chacun sait que Le Pen est déjà autour des 15% depuis longtemps. Un vote « contestataire » massif le porte bien évidement plus haut. Dans la configuration de cette élection (multiplication des candidats, il ne fallait pas être devin pour savoir que les pourcentages des partis traditionnels seraient assez faibles. Si Le Pen se maintenait à ses niveaux traditionnels ou même, augmentait son résultat grâce au pseudo vote contestataire, il allait sans doute se passer « quelque chose »...

Voter Le Pen, c'est voter pour quelqu'un qui soutient le révisionnisme. C'est voter pour quelqu'un qui affiche des idées profondément racistes. C'est voter pour quelqu'un de viscéralement démagogue (dieu sait quel serait le résultat de l'application de son programme). C'est la négation de la condition d'être humain. Le vote pour une telle personne ne peut pas être excusable. Il ne peut non plus être qualifié de « contestataire ». C'est un vote fasciste. Imaginer un instant que 20% des votants de ce pays adhèrent à l'idéologie fasciste laisse pantois.

Chercher des explications après le résultat du premier tour (c'est la faute de la gauche, de l'extrême gauche, de Chirac, etc.) n'apporte rien. Car là non plus, pas d'excuse. Quelle que soit la configuration, le paysage politique, cela ne peut exclure l'implication fasciste de ce type de vote.

Reste une inconnue au moment où ce papier est écrit. Jean-Marie Le Pen peut-il être élu président de la république? Peut-être. Toujours est-il que ses scores dans de nombreuses régions permettent le doute. On le voyait pas au deuxième tour et aujourd'hui, on ne le voit pas président. Les mêmes sondeurs qui se sont, comme toujours, complètement plantés prévoient désormais un boulevard pour Chirac...

Le pire dans cette histoire, c'est que ceux qui ont le plus à craindre de l'élection d'un tel personnage au poste suprême sont aussi ceux qui génèrent la peur, et, partant, la haine. Chaque « incivilité » (un mot très à la mode ces temps-ci...) est une pierre de plus pour la consolidation de l'extrême droite. Or, celle-ci sera la première à réprimer sans discernement, à la manière fasciste. Ce seront toujours les plus démunis, qui paieront le prix le plus élevé. En lieu et place de mesures sociales, d'aides nécessaires en tous genres, ils (leurs familles aussi, bien entendu) recevront la folie répressive des démagogues aboyeurs. Leurs conditions de vie ne feront qu'empirer. Générer ses propres emmerdes est a notre sens une démarche idiote. Mais chacun voit midi à sa porte... L'incivilité, même si elle est inexcusable (elle nie la qualité d'être humain de ceux à qui elle est appliquée), ne peut toutefois pas justifier l'avènement de ceux pour qui l'autre est un autre et non pas eux-mêmes.

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