http://www.paranos.com/internet/tati.html Par Capitaine Kidd - 03 mars 2002 Et oui. M. Kitetoa vient de se faire condamner à 1.000 euros d'amende dans le cadre de l'affaire qui l'oppose à Tati. On ne va pas vous redétailler la procédure qui est décrite en détail sur leur site. Grossièrement, Kitetoa a réussi, grâce à un bug Netscape Publisher très connu, à accéder à une base de données de clients qui n'avait rien à faire là. Suite à un article de Newbiz, Tati contre-attaque et assigne le propriétaire du site en justice. Apportons notre pierre à l'analyse de ce jugement et de ses incohérences. Le procureur et tous les médias ont repris la désormais fameuse "image" de la porte ouverte devant laquelle on passe (il existe une variante avec la fenêtre). Y jetter un oeil, sans rentrer, et encore moins voler/casser ce qui est à l'intérieur n'est pas en soi répréhensible. Le tribunal a cependant rendu un jugement pardoxal : l'infraction n'est pas constituée selon le Procureur et la société Tati a été déboutée de toutes ses demandes, mais Kitetoa est tout de même condamné à payer 1.000 euros ! Ceci illustre bien la difficulté qu'a eu le Tribunal à trancher dans une affaire où l'intrusion est loin d'être avérée. Voici quelques situations supplémentaires auxquelles la justice aurait pu être confrontée. Supposons un instant que ce ne soit pas Kitetoa qui ait téléchargé la base de données : elle lui a été envoyée par un internaute "anonyme". Serait-il alors considéré comme complice ? Où est l'élément intentionnel ?? Le rapport de police dit cependant que l'"on peut retenir à [l']encontre [du journaliste de Newbiz] ainsi qu'à celle de son journal, le recel de vol de base de données". Bref, ce que font Le Monde ou le Canard tous les jours ou presque, sans être inquiétés. Autre situation possible : un internaute lui envoie un mail avec un lien http://www.tati.fr/tati.mdb, sur lequel il clique. On lui demande si il veut ouvrir ou télécharger le fichier. Et hop, ça donne ça donne ça (image envoyée par un internaute attentif). Il n'est même pas au courant d'une éventuelle faille sur le site Tati, il voit juste une base de données accessible à tous. De quoi est-il alors coupable ? d'excès de naïveté ? tous les jours des milliers d'internautes cliquent sur des liens sans savoir ce qu'il y a réellement derrière. Autre cas, plus que probable, un concurrent de Tati "aspire" l'intégralité du site afin de "benchmarker" comme ils disent chez les consultants. Et là, une surprise les attend : une belle liste de clients, avec coordonnées et pleins d'infos, pour rien ! Pas besoin de se casser à faire de belles études qualitatives et quantitatives qui coûtent cher, tout est là (même pour 1.000 euros, ça reste bon marché ;-). Mieux encore, si cette histoire avait eu lieu plus récemment, le célèbre moteur de recherche Google aurait surement référencé cette base de données !! Imaginez la surprise de l'internaute souhaitant vérifier si sa page perso a bien été référencée et qui tombe sur sa dernière commande de lingerie fine pour sa copine ! Bref, tout n'est pas si simple et en suivant certains raisonnements on arrive vite à la conclusion que tout internaute - curieux ou non - est un pirate potentiel pour la justice... Dernier élément, non négligeable : une fois cette base de données téléchargée par inadvertance (cf. exemples supra), imaginons qu'une personne reconnaisse son nom et ses coordonnées. Hop. On inverse les rôles : Tati se retrouve sur le banc des accusés pour ne pas avoir su protéger les données personnelles de ses clients, conformément à la loi de 1978 (aussi disponible sur le site de la CNIL). Libre à elle de se retourner ou non contre son prestataire de service par la suite. www.paranos.com - Tous droits réservés http://citadelle.intrinsec.com/news=7642 Affaire Kitetoa contre Tati : le parquet général plaide la relaxe Posté par lbt, le 15/10/2002 à 11:23:47 ( Réagir | Imprimer Envoyer par mail ) Dans l'affaire Kitetoa contre Tati, dans laquelle un journaliste a été condamné en première instance suite à la découverte d'une base de données non protégée, le parquet général de la cour d'appel de Paris a plaidé la relaxe. L'avocat général Etienne Madranges a en effet souligné que découvrir une faille de sécurité ne peut pas être assimilé à un acte de piratage informatique. Selon lui, "Il semble inenvisageable d'instaurer une jurisprudence répressive dont il résulterait une véritable insécurité permanente, juridique et judiciaire, pour les internautes, certes avisés, mais de bonne foi, qui découvrent les failles de systèmes informatiques manifestement non sécurisés.". http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2123657,00.html INTERNET Affaire Kitetoa: le parquet général défend une jurisprudence favorable aux internautes Par Jerome Thorel ZDNet France 11 octobre 2002 L'affaire Kitetoa contre Tati SA passait devant la cour d'appel de Paris le 25 septembre. Condamné en première instance pour une intrusion imaginaire, le webmaster du site a été défendu avec vigueur par le ministère public. Verdict le 30 novembre. «Il semble inenvisageable d'instaurer une jurisprudence répressive dont il résulterait une véritable insécurité permanente, juridique et judiciaire, pour les internautes, certes avisés, mais de bonne foi, qui découvrent les failles de systèmes informatiques manifestement non sécurisés.» C'est par cette limpide explication que le parquet général de la cour d'appel de Paris, représenté par l'avocat général Etienne Madranges, a souligné pourquoi il fallait relaxer le journaliste qui administre le site internet Kitetoa.com. Ce dernier a été condamné le 13 février 2002 pour un «accès frauduleux» dans la vitrine web du vendeur de prêt-à-porter Tati, laissant apparaître des données privées non protégées de 4000 personnes. Pour le parquet général, conscient qu'une jurisprudence instable pourrait s'instaurer, découvrir une faille de sécurité et la prouver par la suite ne doit pas être assimilé à un acte de piratage informatique. D'où les «réquisitions aux fins de relaxe» du substitut. (Lire l'intégralité des réquisitions.) Le webmaster de Kitetoa a en effet été condamné par le tribunal de grande instance de Paris «au bénéfice du doute» écrit l'avocat général, puisque le juge a limité la peine à 1000 euros d'amende, alors qu'il risquait jusqu'à un an ferme. Il n'en reste pas moins que le délit est constitué («accès et maintien frauduleux») et qu'il fait donc jurisprudence. Après de mûres réflexions, le parquet général de Paris, qui dispose de deux mois pour faire appel, a déposé son recours le 3 avril dernier. Dans le rapport de police qui a servi de base à la condamnation, le webmaster était taxé de «pirate» et accusé de «vol de bases de données», alors que la faille du site internet Tati.fr ne nécessitait aucune manipulation autre que celle de cliquer avec son navigateur. Dans ses réquisitions, l'avocat général Madranges y revient allègrement en insistant: «En l'espèce, il apparaît clairement que le journaliste n'a utilisé aucune méthode de piratage. Il n'a pas cherché à "craquer" (...). Il n'est même pas établi qu'il ait cherché à tricher, à utiliser de façon abusive des fonctionnalités d'un logiciel en vente libre. Il a utilisé les fonctionnalités d'origine du logiciel Netscape, qui est, avec Microsoft Internet Explorer, l'un des deux grands logiciels de navigation sur internet, se contentant de cliquer sur les icônes apparaissant sur son écran. Une telle manipulation est accessible à tout internaute averti, non ingénieur, non technicien, non spécialisé, mais qui sait lire un mode d'emploi. Le caractère frauduleux de cette manipulation n'est pas établi par la procédure.» Nécessité de redéfinir l'infraction d'une base de données? Et de poursuivre: «Il s'agit en définitive de décider si l'accès par des moyens légaux au contenu d'un système dont on n'est ni le créateur, ni le détenteur ni l'exploitant, dans un but de curiosité, ou dans le souci d'en tester la fiabilité, surtout quand on est journaliste d'investigation, est punissable par la seule conscience que l'on a d'y être parvenu sans piratage, volontairement ou involontairement.» Le parquet général n'a pas manqué de souligner aussi ce qui ne nous avait pas échappé: la société Tati s'est montrée très négligeante sur la protection des données privées placées sous sa responsabilité, via son prestataire technique, une filiale du géant de la publicité Ogilvy. Jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 300000 euros d'amende: c'est ce que prévoit le code pénal si l'on ne protège pas ses bases de données cachant des données nominatives. «Cette infraction», poursuit le substitut général dans ses réquisitions, est «plus grave que celle reprochée au prévenu». Il s'agit clairement d'une «carence de la société Tati». Lors de l'audience, l'avocate de Tati, Me Grabli, citée dans un article de l'hebdomadaire Lesechos.net, a reconnu que le journaliste avait fait «un travail de service public (sic) en permettant à 4000 clients de protéger leur vie privée». Mais elle a plaidé «l'interdiction pour tout internaute, et quel qu'en soit le mobile, d'entrer et de séjourner dans un système sans autorisation». Quant au président du tribunal, il s'est interrogé: «N'a-t-on pas le devoir de cesser de se connecter dès lors que l'on a connaissance du contenu des données? Poursuivre la connexion ne revient-il pas à se maintenir dans la base?» Pour l'avocat général, la réponse est claire: «Lorsqu'une base de données est, par la faute de celui qui l'exploite, en accès libre (...), le seul fait d'en prendre connaissance (...) ne saurait constituer une infraction.» «Il en irait autrement si l'internaute "testeur" forçait un passage, réalisait un accès (...) par une manipulation de piratage nécessairement volontaire, intentionnelle, frauduleuse.» Verdict de la cour d'appel le 30 novembre Affaire Kitetoa: la cour d'appel déboute Tati Par Jerome Thorel ZDNet France 4 novembre 2002 Cliquez ici La cour d'appel de Paris a suivi les réquisitions du parquet général, qui demandait la relaxe du webmaster du site Kitetoa. Il était poursuivi pour avoir révélé une faille dans la base de données clients du célèbre distributeur Tati. Rendant sa décision avec un mois d'avance sur la date prévue, la cour d'appel de Paris a prononcé le 30 octobre la relaxe d'un journaliste, condamné en première instance à 1000 euros d'amende pour avoir fait son devoir d'information. Cette affaire, qui mettait aux prises l'animateur du site Kitetoa.com et la chaîne de distribution Tati, s'est donc conclue conformément aux réquisitions du parquet général, qui s'était rangé du côté du prévenu - un fait plutôt rarissime pour le représentant du ministère public (lire notre actualité du 11/10/2002). Tati reprochait au webmaster de Kitetoa (qui traque les sites à sécurité limitée) d'avoir publié plusieurs articles courant 2000 sur une faille de sécurité du site internet de Tati. Site administré par un prestataire extérieur, en l'occurence Ogilvy Interactive, filiale du géant mondial de la publicité. Cette faille, dont le journaliste avait pris le soin d'en informer les sociétés concernées avant ses lecteurs, laissait une porte ouverte dans la base de données des utilisateurs de Tati.fr. Tati, débouté, n'est pas à l'abri de poursuites pénales L'avocat général Étiennes Madrange (substitut du procureur général de Paris Jean-Louis Nadal) avait en effet insisté sur la dangereuse jurisprudence que faisait peser sur les internautes, le jugement mitigé prononcé en première instance par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris. «Il semble inenvisageable», avait plaidé l'avocat général, «d'instaurer une jurisprudence répressive dont il résulterait une véritable insécurité permanente, juridique et judiciaire, pour les internautes, certes avisés, mais de bonne foi, qui découvrent les failles de systèmes informatiques manifestement non sécurisés.» En conséquence, Tati a été débouté de ses demandes de dommages et intérêts et sa plainte jugée non fondée. Par ailleurs, la société plaignante n'est pas à l'abri, de son côté, d'une plainte pénale pour "non-sécurisation de données nominatives", un délit prévu par la loi informatiques et libertés de 1978. Jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 300000 euros d'amende: c'est ce que prévoit le code pénal si l'on ne protège pas ses bases de données nominatives. «Cette infraction», argumentait le substitut général dans ses réquisitions, est «plus grave que celle reprochée au prévenu». Il s'agit clairement d'une «carence de la société Tati», disait-il. L'arrêt de la cour d'appel a été prononcé oralement mercredi dernier aux deux parties; les minutes du jugement n'ont pas encore été publiées. Lambda http://www.freenix.fr/netizen/800/802.html Un délit d'information, et pas un crime informatique! >>Lien direct vers le dossier de Kitetoa>> UPDATE OCT 2002 + Lambda 8.07 (10 octobre 2002): devant la Cour d'appel, Kitetoa défendu -fait rarrissime- par le parquet général! + Réquisitions du parquet général aux fins de relaxe (Cour d'appel de Paris, audience du 25/09/02) UPDATE - VERDICT COUR D'APPEL du 30 octobre 2002: Kitetoa relaxé!! Kitetoa.com, vous connaissez? Leur dada: repérer les trous de sécu qui menacent des données pesonnelles et tenter de fermer la porte... D'abord en avertissant le prestataire, ensuite en publiant. Antoine Champagne, qui possède le nom de domaine et par delà "responsable" de ce qui s'écrit sur Kitetoa.com, s'est fait condamné le 13 février 2002 pour "accès et maintien frauduleux dans un STAD" (=système de traitement automatisé de données). Toute l'histoire est résumée ici, "vue" de l'intérieur (il y a même une retranscription du rapport de la PJ!! - extraits reproduits plus bas): http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Les_Dossiers/Tati_versus_Kitetoa/index.shtml UPDATE + Extraits des minutes du jugement et commentaires du lambda + 3/04/2002 le parquet fait appel (article de zdnet) Cékoi l'histoire? - Condamné mercredi 13 février à payer 1000 Euros d'amende avec un sursis (de cinq ans) par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Cette affaire oppose Kitetoa à la chaîne de magasins Tati, épinglée en mai 2000 pour avoir laissé en libre accès, à partir de son site Tati.fr, une base de données nominative de plus de 4000 internautes. - Verdict étrangement partagé: condamné pour "accès et maintien frauduleux" sur un système informatique (article 323-1 du code pénal), Kitetoa obtient pourtant le bénéfice du doute (le code pénal précise que s'il y a "accès frauduleux", le tarif est d'un an de prison et 15000 Euros d'amende). Car Tati a été débouté de toutes ses demandes qui comprenaient la publication du jugement dans la presse et 1 euro symbolique de dommages et intérêts. * Olivier Iteanu, avocat du webmaster de Kitetoa: "On peut regretter que le juge n'ait pas été au bout de sa logique et relaxé purement et simplement mon client" (zdnet.fr). * L'avocate de Tati, Me Elizabeth Grabli: avec ce jugement "n'importe qui ne peut pas accéder frauduleusement à un système, sous quelque prétexte que ce soit" (lesEchos.net). Me Grabli, contacté par nos soins, refuse pour l'instant de s'exprimer à nouveau jusqu'à la publication du jugement (prévu entre avril et mai 2002). * Antoine Champagne: "C'est à mon sens un jugement mi-figue, mi-raisin et, dans l'absolu, cela bloque nos actions futures" dit-il. "Un accès et un maintien frauduleux, pour tous ceux qui connaissent un minimum l'informatique, ça revient à casser un mot de passe pour y placer un cheval de Troie..." Il a finalement décidé de ne pas faire appel de ce jugement, malgré le risque de jurisprudence. Mais en appel, la "retenue" du juge d'instance n'aurait eu que peu de chances d'être "retenue": si accès frauduleux, prison ferme... Résumé des épisodes précédents * Juin 1999. Antoine Champagne remarque que la vitrine commerciale Tati.fr n'est pas suffisamment protégée. Plus précisément, grâce à un simple navigateur, il est possible d'afficher toute l'arborescence du site et d'accéder librement à une collection de fichiers. La manipulation est simple et s'effectue donc sans forcer la moindre porte. * Fin juin. Champagne envoie alors un email à l'hébergeur de Tati (une filiale du groupe Ogilvy); il ne recevra aucune réponse: premier article de Kitetoa. * Printemps 2000. Un an après: le site n'est toujours pas protégé. Cette fois, sa "base client", c'est-à-dire la liste des données laissées par les internautes visitant le site, est même en libre accès. Nouvel e-mail d'alerte d'Antoine Champagne au responsable de Tati.fr: l'administrateur en tient compte, remercie même son interlocuteur et corrige le problème: deuxième article de Kitetoa (15 mai 2000), dans lequel l'équipe publie des éléments de preuve. Il s'agit de captures d'écran, sans aucune mention permettant à un vrai pirate de les exploiter. * Quelques mois plus tard, le mensuel Newbiz popularise ces péripéties et publie une enquête en se basant sur la faille découverte par Kitetoa (article de novembre 2000). Apparemment vexé, le P-DG de Tati Fabien Ouaki dépose alors plainte contre X en janvier 2001. Le parquet ouvrira une information judiciaire, sur la base de la loi Godfrain de 1991 sur les intrusions informatiques. L'accusation semble persuadée que la base a été dérobée par Kitetoa pour qu'elle puisse être ainsi exibée. Alors qu'encore une fois, rien n'a été forcé... * Six mois après Champagne est convoqué à la BEFTI (branche parisienne des cyberflics de la PJ). Champagne publie le compte-rendu d'enquête intégral (daté du 9 avril 2002), reproduit ici + commentaires plus bas: Le capitaine de police Nathalie F. en fonction à la BEFTI à Madame Cachaner, substitut auprès de la section F1 du Tribunal de Grande Instance de Paris, S/C. de la voie hiérarchique. OBJET: Transmission d'une procédure comprenant cinquante neuf feuillets et quatre cotes, diligentées pour accès et maintien frauduleux à un S.T.A.D., vol de base de données, recel de vol de base de données. (...) L'ENQUETE: L'analyse des cotes permettait d'une part de déterminer que le journaliste, Stéphane Barge, n'était pas l'auteur de l'accès frauduleux au STAD, ce dernier désignant clairement le site KITETOA. Par ailleurs, la date du piratage pouvait être précisé dans la mesure où le site KITETOA, dans un de ses articles, se vantait d'avoir prévenu les administrateurs du site TATI de leur carence en matière de sécurité fin juin 1999. Enfin, il apparaissait que le fichier récupéré (Exprimez-vous.mdb) n'avait pu l'être que le 17 juin 1999. Entendu au service, M. BARGE, Stéphane, journaliste de NEWBIZ, mettait en cause la sécurisation du STAD de TATI, trouvant légitime pour l'information, de s'introduire sur un STAD, d'y consulter une base de données et de la récupérer. Il refusait, pour le dernier point de considérer cela comme du vol, trouvant que KITETOA faisait de la prévention. (...) Ayant récupéré pour son article partie de la base de données volée, on peut retenir à son encontre ainsi qu'à celle de son journal, le recel de vol de base de données. Entendu à son tour, par le service, Antoine CHAMPAGNE, animateur du site KITETOA, expliquait que son site avait vocation d'information. Concernant le STAD de TATI, il expliquait que grâce à des fonctions présentes sur les navigateurs NETSCAPE, il avait pu afficher le contenu du serveur TATI, puis à travers des liens HTML, consulter le fichier en &laqno; .mdb » de clients internautes de TATI et le récupérer. Il expliquait en fait s'être rendu à plusieurs reprises sur le STAD de TATI, une première fois en 1999, une autre en 2000 pour vérifier si la faille de sécurité existait toujours et une dernière fois récemment. Il concluait qu'il existait toujours des failles de sécurité, mais que celle qui lui avait permis de récupérer le fichier en cause avait été comblée. Il expliquait avoir récupéré ledit fichier pour apporter la preuve de sa démonstration, et n'en avoir fait aucun autre usage. On pouvait retenir à son encontre l'accès et le maintien frauduleux à un STAD ainsi que le vol de base de données. Entendu à son tour au service, M. Jean WEISS, directeur de la publication de NEWBIZ, responsable pénal, déclarait n'avoir rien su de cet article jusqu'à parution. Il insistait sur le fait que ce n'était pas son journaliste qui avait commis l'accès, le maintien frauduleux et le vol de base de données et terminait son audition en avançant que le journaliste a le droit d'investiguer et que dans le cas présent, M. BARGE avait fait son travail d'investigation. EN CONCLUSION, il apparaît qu'Antoine CHAMPAGNE est l'auteur de plusieurs accès et maintiens frauduleux sur le STAD de TATI SA ainsi que du vol d'une base de données. M. Stéphane Barge, journaliste, et M. Jean WEISS, directeur de la publication, ont, d'après leurs dire, fait leur travail d'information, cette dernière semblant avoir tous les droits d'après leurs auditions. Il n'en ressort pas moins qu'ils sont susceptibles d'être poursuivis pour recel de vol d'une base de données. Réponse d'Antoine Champagne: Le capitaine de police F. est assermentée. Impossible donc de s'attaquer au contenu de son rapport. C'est une des merveilles du système. La parole d'une personne assermentée vaut plus que celle d'un simple citoyen. Cela ne nous empêche pas de relever ici un ou deux points... * Dans le 1er paragraphe de la partie "L'ENQUETE", le capitaine indique: "Enfin, il apparaissait que le fichier récupéré (Exprimez-vous.mdb) n'avait pu l'être que le 17 juin 1999". Manque de chance, nous n'avons pas récupéré le fichier à cette date, mais en 2000. Le point de départ de son enquête démarre sur une inexactitude. Elle parle de "piratage" ("la date du piratage") et insinue ainsi qu'il n'y a aucun doute sur l'aspect frauduleux de notre accès au site Web de Tati. A peine orientée comme enquête... * Dans le paragraphe suivant, le capitaine de police indique de Stéphane Barge a "récupéré pour son article partie de la base de données volée". Premièrement, où est-il prouvé que cette base de données a été volée? Nulle part. Pour voler un fichier informatique via un clic de navigateur, il faut être le diable. Ou alors... un simple internaute. A chaque clic, nous somme tous des voleurs de fichiers. Html ou autres. Ensuite, détail qui a son importance, Stéphane Barge n'a jamais récupéré une partie de la base de données, mais une copie d'écran représentant quelques lignes floutées de cette base. Il l'avait trouvée sur le site Kitetoa.com où elle illustrait l'article (1). * A deux reprises, le capitaine de police souligne et met en gras des phrases dans lesquelles elle laisse transparaître un agacement face aux journalistes qui font leur métier: enquêter. (...) En ce qui nous concerne, nous aurions bien entendu pu ne pas utiliser notre navigateur, mais plutôt appeler le service de presse de Tati pour lui demander si les données des utilisateurs du site Web étaient bien protégées. Nous aurions probablement eu une réponse pas tout à fait conforme à la réalité. (...) (1) Bref, le journaliste, pour sa propre démonstration, est obligé d'avoir lui aussi opéré de la même manière: afficher la base de données (et donc la télécharger, dans le cache ou directement) en cliquant sur le lien offert dans l'arborescence. Il ne devait donc pas être poursuivi pour "recel" mais également de "vol" et donc d'accès frauduleux... Tati s'est trompé de cible, et son patron risque encore 5 ans de taule Inquiétant de condamner l'acte tout en le minimisant: voilà un juge qui condamne l'acte (montrer le contenu d'une porte mal verrouillée), sans quoi il aurait été impossible d'affirmer que les accès étaient mal protégés. La démarche de Kitetoa n'est pas du tout étrangère à celle d'une personne, journaliste d'investigation ou auteur, qui doit avancer les preuves de ce qu'il avance. Les juges ont déjà inventé le délit de "recel de documents confidentiels», lorsque le Canard Enchaîné avait été condamné pour avoir publié les preuves de ses affirmations sur le salaire de Jacques Calvet, à l'époque patron de PSA (jugement cassé par la suite par la Cour européenne des droits de l'homme - retrouvez le jugement du 21/01/1999). Pourtant, la loi de 1978 sur l'informatique, les fichiers et les libertés (article 29 - repris dans l'article 226-17 du code pénal) impose aux détenteurs de telles données de les protéger. À quel point? C'est très clair: "Le fait de procéder ou de faire procéder à un traitement automatisé d'informations nominatives, sans prendre toutes les précautions utiles pour préserver la sécurité de ces informations et, notamment, empêcher qu'elles ne soient déformées, endommagées ou communiquées à des tiers non autorisés, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 2 millions de francs d'amende." Le P-DG de Tati, Fabien Ouaki, comme son avocate, n'ont pas voulu se prononcer sur ce point. Il faudrait, certes, qu'une personne présente dans la base de données se retourne contre Tati pour que ce volet de l'affaire soit éclairci. En attendant, Tati pourrait bien sûr se retourner contre son hébergeur, à l'époque une filiale du groupe Ogilvy, pour avoir failli à sa mission. Et ben non, Ogilvy Interactive est même encore son prestataire. La niou économy est un monde si étrange... Le dossier complet de Kitetoa.com - partial, évidemment, mais c'est pour cela que le lambda insiste lourdement: http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Les_Dossiers/Tati_versus_Kitetoa/index.shtml Avis aux hackers autistes Lambda 8.02 bis - 31/03/2002. -- COMMUNIQUE ORALEMENT aux parties le 13 février, le jugement de l'affaire Kitetoa / Tati a été publié sous forme écrite la dernière semaine du mois de mars. Etonnant: la personne condamnée n'a pas été informée en premier lieu, puisque c'est le Forum des droits sur l'internet (FDI, un conseil d'arbitrage ) qui est parvenu à obtenir copie des minutes avant qu'Antoine Champagne ne les reçoive. D'abord, une précision: la condamnation ne se base pas uniquement sur la loi Godfrain de 1988 qui encadre les "accès et maintien frauduleux" dans un système automatisé de données ou STAD (articles 323-1 à 323-5 du Code Pénal - nouveau code de 1992). Le webmaster de KITETOA est tombé AUSSI pour avoir accédé à une base de données personnelles EN LE SACHANT PERTINEMMENT puisque c'est prévu dans la loi informatique et libertés (LIL) de 1978... Et que KITETOA a la fâcheuse habitude de rappeler aux sociétés/prestataires pris la main dans le sac d'un défaut de sécurité de ne pas respecter la LIL et son article 29: "La Loi de 78 punit ceux qui ne prennent pas toutes les mesures pour protéger les bases de données qu'ils constituent...", rappelle Kitetoa à qui veut le lire. BREF, AVIS aux hackers autistes ou autres surfeurs inconscients: la prochaine fois, outre le bâillon sur la bouche, un bon petit lavage de cerveau et de belles ornières en cuir devraient faire l'affaire pour que le prévenu bénéficie de circonstances atténuantes... Et soit relaxé, comme l'avait demandé le substitut du procureur Michel FREZOULS. EXTRAITS DES MINUTES Greffe du TGI Paris, 13ème Chambre, audiences des 23 janvier et 13 février 2002 . Verdict de 5 pages signé du vice-président Noël MINICONI: 1) Description des méthodes employées par le "pirate" A. C.: * "Attendu que le prévenu a déclaré qu'une fonction du navigateur NETSCAPE permettait d'afficher dans le navigateur l'ensemble du contenu du serveur TATI; (...) il choisissait les fonctions "communicator," puis "outils du serveur", puis "service de la page", fonctionnalités présentes sur tous les navigateurs NETSCAPE; * que dans "services de la page", l'ensemble du contenu du serveur s'affichait sous forme d'arborescence; qu'en consultant les liens HTML, il avait trouvé notamment le listing de clients apparaissant dans le journal "NEWBIZ", fichier de type ".mdb"dans lequel la société TATI enregistrait le résultat de questionnaires posés aux internautes, dans lequel apparaissaient les noms, adresses et autres données personnelles des visiteurs du site ayant bien voulu répondre à des questions personnelles, fichier qui comportait selon lui environ 4000 entrées;" 2) Le juge rappelle ensuite que le prévenu n'a pas employé d'autres méthodes pour accéder à la base de données - base "volée" selon le rapport de police de la BEFTI... (Le lambda a rajouté des alinéas pour plus de lisibilité): * "Attendu qu'aucun élément de la procédure ne démontre que le prévenu ait fait usage pour avoir accès au fichier clients ci-dessus d'autres manipulations que celles qu'il a décrites; * que la société TATI ne démontre pas que le fichier litigieux ait été protégé par des codes ou clés d'accès que le prévenu se serait trouvé dans la nécessité de forcer pour accéder audit fichier; * qu'il résulte au contraire de messages e.mail produits par le prévenu et adressés par celui-ci à la société OGILVY INTERACTIVE, hébergeur du site TATI et signalant à celle-ci des failles dans le système de protection de données que cette société ne disconvient pas de l'existence de ces failles; (...)" 3) S'en suit alors un court mais très sérieux réquisitoire contre... Tati SA! Concernant la responsabilité pénale de Tati quant à la non-protection des données personnelles de la base de donnée "volée". * "Attendu que l'article 226-17 du Code Pénal [loi LIL] réprime le fait de procéder ou de faire procéder à un traitement automatisé d'informations nominatives sans prendre toutes les précautions utiles pour préserver la sécurité de ces informations et notamment d'empêcher qu'elles ne soient communiquées à des tiers non autorisés;" 4) Le juge poursuit en invoquant la loi de 1978 pour enfoncer le prévenu, "qui fait d'ailleurs état dans ses déclarations de la loi qui fait obligation aux sociétés de protéger les données nominatives collectées" (SIC!): * "que si cette obligation incombant à la société TATI n'apparaît pas avoir été respectée en l'espèce, ce non respect ne constitue en aucun cas une excuse ou un prétexte pour le prévenu d'accéder de manière consciente et délibérée à des données dont la non protection pouvait être constitutive d'une infraction pénale; * qu'en accédant à plusieurs reprises au fichier litigieux et en le téléchargeant, le prévenu, qui fait d'ailleurs état dans ses déclarations de la loi qui fait obligation aux sociétés de protéger les données nominatives collectées, avait nécessairement conscience que son accès et son maintien dans le site de la société TATI étaient frauduleux; qu'il y a lieu en conséquence d'entrer en voie de condamnation à son encontre; (...)" 5) Enfin, statuant sur la demande de TATI de voir le jugement publié dans la presse et d'obtenir 1 euro de D&I, le juge en rajoute une louche sur la responsabilité de la société (extrait non publié sur le site du FDI): * "Attendu sur la constitution de partie civile de la société TATI que celle-ci ne saurait se prévaloir de ses propres carences et négligences pour arguer d'un prétendu préjudice en réalité subi par les personnes victimes éventuelles de violations de leur vie privée; qu'il y a lieu en conséquence de débouter cette société de ses demandes;" 6) Le verdict en 3 lignes: * Déclare Antoine Champagne COUPABLE pour les faits qualifiés de: * ACCES FRAUDULEUX DANS UN SYSTEME DE TRAITEMENT AUTOMATISE DE DONNEES, faits commis du 1er novembre 1997 au 302 novembre 2000, à Paris sur le territoire national." RAPPELONS que pour que la société TATI puisse être jugée à son tour pour non-respect de l'article 226-17 du code pénal (5 ans de prison et 300.000 euros d'amende), il faudrait qu'une personne présente dans la base se retourne contre Tati... AVIS aux amateurs: Maître Olivier ITEANU (avocat d'Antoine Champagne), 166, rue du Faubourg, Saint-Honoré 75008 PARIS. http://www.iteanu.com/ + Jugement du 13/02/2002 (PDF): http://www.foruminternet.org/telechargement/documents/tgi-par20020213.pdf Accès frauduleux dans un STAD: l'autre jurisprudence Antoine Champagne n'a pas manqué de rappeler dans son propre dossier consacré à l'affaire de rappeler un jugement de février 2000 qui éclaire d'un jour nouveau sa mésaventure: affaire "Casper" contre Ministère public (2/02/2000, 25ème Chambre, TGI Paris). Extraits d'une note juridique de Infojuris.com sur, "Répression de l'appropriation frauduleuse de l'information électronique commise par des personnes physiques". "L'application de l'article 323-1 du code pénal ("accès et maintien frauduleux à un système de traitement automatisé de données") a fait l'objet d'une évolution depuis 1988. (...) La compréhension progressive de la loi Godfrain-Badinter par le prétoire a fait évoluer la répression du délit de piratage d'une conception de responsabilité objective au départ à la recherche préalable de l'intention délictuelle ensuite, à la preuve émanant du plaignant de ce qu'il a entendu se prémunir des intrusions informatiques enfin. (...) L'affaire Ministère public c/ Vandoorselaere constitue une excellente illustration de l'adaptation du prétoire aux réalités de la vulnérabilité des systèmes d'information et des réseaux : Yoann Vandoorselaere, en effet, reconnaissait avoir accédé et s'être maintenu à l'âge de quinze ans sur le réseau de l'agence de renseignement de l'US Air Force (www.aia.mil) Le prévenu n'est jamais revenu sur ses aveux et la défense a obtenu sa relaxe en établissant que l'adolescent avait accédé à ce système d' information sans recourir au moindre logiciel ni utiliser le code d'accès d'un tiers. Par décision en date du 2 février 2000 la 25è chambre du tribunal pour enfant, le tribunal de grande instance de Paris, prononce la relaxe du pirate en admettant que "les prévenus se sont bien connectés sur le réseau de l'US air force, mais que celui-ci, dépourvu de données confidentielles, était accessible sans recourir à un procédé frauduleux. Il s'ensuit qu'il n'existe point de logiciels intrinsèquement dangereux et qu'il appartient au plaignant de rapporter la preuve de ce qu'il entendait protéger son réseau de l'accès des tiers. L'on retiendra ainsi que la fournisseur d'un contenu accessible sur le réseau internet doit rapporter la preuve qu'il a mis en oeuvre toutes mesures pour se prémunir d'accès frauduleux pour invoquer les disposition des articles 323 du code pénal français (idem code pénal Suisse)." Autre commentaire de cette affaire sur Infojuris: "... il ressortait de l'examen du disque dur du prévenu une quinzaine de logiciels renifleurs, dont la défense à démontré qu'ils étaient utilisés à des fins d'administration de réseaux. Or, le tribunal n'est point entré en voie de condamnation et a donné acte à la défense de ce que rien n'interdisait au prévenu de posséder de tels logiciels, pourvu qu'il justifie d'une activité professionnelle ou de la poursuite d'études qui justifie de leur possession. La notion de logiciel caractérisé de piratage doit être écartée car il n'en est point : tout comme aucune arme à feu n'est susceptible de caractériser l'homicide volontaire, aucun logiciel ne répute le caractère frauduleux d'un accès. (...) L'assimilation de logiciels gratuits, libres de droit, à des logiciels de piratage revenait à pervertir l'intention libérale des auteurs de ce logiciel qui ont entendu mettre à la disposition du public le moins fortuné des outils destinés à assurer la confidentialité et l'intégrité des données partagées entre un réseau d'utilisateurs. En réalité, les accès aux systèmes de traitement automatisés de donnés sont pratiqués sans recourir spécifiquement à des logiciels: ces accès exploitent - avec succès - des failles de sécurité." NB: Infojuris est un site d'infos proche de David NATAF, du cabinet Jean-Pierre MILLET, qui défendait précisemment Yoann Vandoorselaere dans cette affaire. Alors faisons là-aussi un peu de pub pour aider les victimes de la base de données de TATI SA: Cabinet Jean-Pierre Millet, 28, avenue Hoche 75008 Paris, avocats@club-internet.fr. COURT-CIRCUITS http://www.freenix.fr/netizen/800/807.html Le parquet général soutient Kitetoa UPDATE 30/10/02: Kitetoa relaxé! La cour d'appel a suivi les réquisitions du parquet général - minutes de l'arrêt encore en attente de publication + Lambda 8.02 (25 mars 2002): l'affaire Kitetoa vs Tati, un délit d'information - et pas un crime informatique! + La version intégrale du réquisitoire: http://lambda.eu.org/800/kittatiprocgen.html Cour d'appel de Paris, 13e chambre - audience du 25 septembre 2002. "Il est inenvisageable d'instaurer une jurisprudence répressive génératrice d'insécurité pour les internautes qui découvrent de bonne foi les failles de systèmes informatiques non sécurisés. (...) Tout internaute qui pénètre dans une base de données non sécurisée en utilisant un logiciel de navigation grand public, par curiosité ou pour en tester la fiabilité, n'agit pas frauduleusement. [Je demande ] la relaxe au nom du droit, de l'équité et du bon sens." Substitut général Etienne Madranges. "C'est la sécurité juridique des internautes qui naviguent sur le Net qui est en cause, mais aussi celle des sociétés victimes de malveillances informatiques. (...) [Je souhaite, à l'occasion de cette] petite affaire dont dépendent des enjeux sociaux et économiques importants, donner une définition claire du délit d'accès frauduleux dans un système automatisé de donnée." Procureur général Jean-Louis Nadal "Ce jugement responsabilise les personnes qui consultent, visitent ou testent la sécurité des services Internet, ce qui est d'autant plus aisé que l'espace Internet ne comporte pas de portes." Me Itéanu, avocat du prévenu Le journaliste a fait "un travail de service public en permettant à 4.000 clients de protéger leur vie privée. [Mais je plaide pour] l'interdiction pour tout internaute et quel qu'en soit le mobile d'entrer et de séjourner dans un système sans autorisation". L'avocate de Tati, Me Grabli "N'a-t-on pas le devoir de cesser de se connecter dès lors que l'on a connaissance du contenu des données? Poursuivre la connexion ne revient-il pas à se maintenir dans la base ?" Le président de la cour d'appel. (Cour d'appel de Paris, 25 septembre 2002. Kitetoa.com v. Tati SA (Cf. Lambda 8.02). Kitetoa condamné en 1ere instance a 1000 euros pour "acces et maintien frauduleux". Appel interjeté par le parquet aux fins de relaxe. ) Jugement prévu le 30 novembre - avancé au 30 octobre 2002 avec l'acquitement du webmaster de Kitetoa, la plainte de Tati étant déclarée sans fondement. http://www.echafaud.fr.fm > Internet > Kitetoa Ecrit par Turduc, le Jeudi 7 Novembre 2002 à 00:18. Voici une petite interview réalisée par mes soins auprès du webmaster du site Kitetoa.com : Comment t'es venu l'idée de créer Kitetoa ??? Je quittais le journal où je travaillais pour prendre un boulot où l'on ne me permettrait pas de publier mes avis librement. Un jour, je croise un SDF qui s'était fait une maison autour d'une agence Foncia. J'ai pris une photo et je l'ai publiée avec le commentaire qui figure encore aujourd'hui sur la page d'index de Kitetoa.com http://www.kitetoa.com/index2.shtml . Peu à peu, j'ai publié quelques opinions sur le commerce électronique, les moyens de paiement, etc. Puis des amis m'ont proposé des contributions. De fil en aiguille, Kitetoa.com est devenu un vrai site. Une auberge espagnole où plusieurs personnes publient des papier sur les événements qui les font réagir. Quelle a été ta première motivation en créant ce site, et dans quel but ??? Aucune. C'était une photo qui me choquait et que je voulais publier quelque part. Kitetoa, c'est tout de même, et tu ne peux pas le nier, une grande aventure... quelle a été la "péripétie" qui t'a le plus marqué ??? Je ne sais pas si c'est une grande aventure. Je suis sans doute trop partie prenante pour m'en rendre compte si tel est le cas. La péripétie qui m'a le plus marqué... Il y en a plusieurs. Par exemple, la Banque Directe qui a réussi à faire fermer un serveur hébergé chez Atros-Origin et qui diffusait sur le Web les logins et mots de passe de 10.000 clients en 10 minutes. Rapide... Il y a aussi Suez-Lyonnaise des Eaux qui a fermé son site corporate pendant 3 jours pour faire un vrai audit après un papier que l'on avait publié. Mais il y a aussi tous ces papiers poignants publié par des amis sur le site comme « Petite Ombre » qui ont déclenché pas mal de retours intéressant. (http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Textes/Texte7/petite_ombre.shtml) La péripétie qui m'énerve le plus, c'est sans doute le procès pour piratage informatique que Tati a déclenché contre Kitetoa.com. C'est énervant d'être confronté à ce genre de chose quand on sait que l'on a jamais rien piraté. C'est techniquement parlant, une incongruité que de parler de piratage dans cette affaire. As-tu rencontré des problèmes pour créér Kitetoa, ou pour trouver un hébergeur. Y a-t-il eu des entraves à ton projet ??? Non. J'ai changé d'hébergeur plusieurs fois. Au début, on était sur Mygale. Puis, on a acheté le nom de domaine et on s'est hébergé chez Rapidsite France. Mais lorsque ce dernier a été racheté par France Télécom, je suis parti aux Etats-Unis où existaient des offres similaires. Mais le service client était déplorable. Je suis donc allé, sur le conseil d'une amie, en suisse, chez Infomaniak.ch. Ce sont des gens remarquables dans une profession où on trouve rarement le moindre intérêt pour le client. Une très grosse entreprise m'a délégué un jour deux jeunes gens pour m'expliquer qu'il était dangereux de faire ce que je faisais. Rien de précis, mais une drôle de démarche. En créant ce site, assez libertaire, et contre courant, crois tu avoir contribué à quelque chose pour notre société, ou pour tout autre chose ??? (autre que la convoitise de certains dont nous tairons les noms...) Je n'ai aucune prétention de ce genre. Nous avons choisi un pseudo commun. Cela veut dire que nous ne recherchons ni gloire ni argent (tout est gratuit et copywrong sur le site). Sinon, nous aurions chacun un pseudo et nous nous ferions mousser. Nous n'avons jamais fait de racolage sur le Web. Un peu au début dans des newsgroups ciblés. Nous publions des articles qui reflètent notre vision du monde. Si des gens pensent comme nous et qu'ils se fédèrent autour de Kitetoa.com, que nous créons des échanges entre ces personnes, je pense que c'est déjà très bien. Pourquoi cette envie de rendre des infos assez importantes (exemple failles) à la portée de tous et gratuitement ??? Ce ne sont pas vraiment des failles. Il y a par exemple une différence entre dire: « je peux hacker un serveur qui est sujet à un buffer overflow exploitable de telle manière » et « ce serveur n'a pas été installé dans ce que les sociétés de services informatiques (SSII) appellent « les règles de l'art » et les données personnelles qui y sont stockées sont accessibles avec un browser ». Nous n'avons jamais expliqué comment nous faisions pour accéder à ces données. C'est très simple, ce sont des informations publiques, souvent depuis des années. Mais nous ne pensons pas utile de décrire le processus menant à ces données. L'essentiel n'est pas à nos yeux que les autres internautes y accèdent, mais plutôt que les les entreprises réagissent afin de les protéger. Bien entendu, comme ce sont généralement des sociétés qui se disent très pointues sur le plan technologique, elles sont un peu ridicules lorsqu'elles apparaissent dans l'un de nos articles. Si nous étions vraiment de vilains révolutionnaires, on ne dirait rien. On laisserait tout ça en l'état et on diffuserait toutes les données sur lesquelles nous tombons au détour de nos surfs sur Internet. Encore une fois, nous n'exploitons pas les failles. En clair, nous ne forçons jamais un serveur à nous livrer quelque chose contre sa volonté. Comment vois tu ta place de webmaster sur le Net et dans la société en tant que telle ??? Te vois tu comme un messie, un penseur, un "ouvreur de z'yeux"... ??? :)) Je ne suis que l'interface visible de Kitetoa.com et sans les autres, le site ne serait pas ce qu'il est. De même, il ne serait pas ce qu'il est si des gens n'avaient pas accepté de me parler, de répondre à mes questions techniques triviales, de m'expliquer ce que je ne comprenais pas. Je n'ai donc aucun rôle de messie ou de penseur. Au contraire, nous passons notre temps à répéter que les gens sont assez grand pour penser par eux mêmes et se faire une opinion sans avoir à passer par des intermédiaires, qu'ils soient politiques, journalistiques ou autres... Je ne sais pas si nous sommes des ouvreurs de z'yeux. Disons que nous avons peut-être vulgarisé quelques trucs techniques qui démontrent combien les entreprises sont fortes pour raconter n'importe quoi quand ça les arrange. Après tes déboires avec la justice, as tu toujours les mêmes motivations, ou ont elles changé ??? C'est un peu compliqué. Il y a un nombre intéressant de facteurs qui se sont récemment conjugués pour motiver une réflexion. Depuis un bon moment, plus personne ne veut entendre parler d'Internet. Des journaux refusent de publier des sujets sur ce thème. Comme pour conjurer leur enthousiasme ridicule (pour ne pas dire pire) de la période dite de la « nouvelle économie »? Dans ce contexte, les entreprises craignent moins qu'hier d'apparaître brocardées dans les pages de Kitetoa.com. Elles se disent que ça ne sortira pas des 50.000 lecteurs mensuels du site. Ce qu'elles ne savent peut-être pas, c'est que tout le secteur de l'informatique et de la banque et de l'industrie se donne rendez-vous ici... Cela transparaît clairement dans les emails des abonnés à la mailing-list permettant de se tenir au courant des nouveaux papiers sur Kitetoa.com. Elles sont toujours aussi ridicules, mais la presse classique s'y intéresse moins. Elles se sentent donc probablement moins poussées à améliorer la sécurité de leurs réseaux. Déjà qu'avant, tout le monde se foutait complètement de la sécurité informatique (ça ne rapporte rien et ça coûte de l'argent, allez donc vendre ça à un directeur général...), aujourd'hui c'est pire. Plus personne ou presque n'en parle. Dans le même temps, il y a eu le 11 septembre. Et la dérive sécuritaire (le versant répression) s'est appliquée au Net bien avant de se faire sentir dans la rue. La conservation des logs (lesquels???) pendant un an par les fournisseurs d'accès peut être considéré comme une prise de note par tous les concierges de France, les postiers, les agents de France Télécom et les patrons de cafés du commerce de tout ce qui est dit par tous les citoyens. Comme ça, au cas où ils commettraient des délits, on pourrait savoir comment ils les avaient préparés. Avec qui ils avaient parlé de ce projet au café du coin. S'ils avaient dit un jour « putain pour manger à la fin du mois, il ne me reste qu'à braquer une banque » en sirotant la première bière du matin à huit heures trente avant d'aller pointer. Et en plus ils boivent! Bientôt on fera des descentes de police chez des gens parce qu'ils ont dit dans un canal de l'IRC ou dans un mail privé « tous à la potence » en parlant de tel ou tel groupe de notre société. Le fait de penser à un crime sera enregistré sous forme numérique... Ca me rappelle un film tiens... Tout cela se conjugue au fait que, en plus du procès Tati (qui n'est pas fini, le Parquet ayant fait appel pour demander ma relaxe), il y a chaque jour plus de danger a affirmer sur un site comme le notre que le Roi est nu. Le Roi pourrait se fâcher et, c'est bien connu, quand le Roi se fâche, ça chie! Bref, il nous reste une solution qui consiste à ne rien dire et à surtout ne pas prévenir comme nous le faisions les entreprises de leurs problèmes de sécurité. Tant pis pour elles... Mais comme on a pas notre langue dans notre poche, il se peut quand même que l'on continue en restant... prudents. Après ton expérience avec la justice, ta vision de cette dernière et de la société en général a-t-elle changé ??? Non. J'accepte volontiers les règles de vie en commun que se choisit notre société pour exister. En clair, même si je trouve une décision de justice me concernant absolument dénuée de sens, je m'y plie. Où alors, je m'en vais ailleurs, dans un endroit où les règles me conviendraient mieux. Cela n'empêche pas de trouver que la société actuelle n'est pas satisfaisante. Ca n'empêche pas d'être chaque jour un peu plus désespéré par la cécité d'une grande part de la population. Tu étais journaliste chez Transfert, maintenant que fais tu et quels sont tes projets dans un avenir proche ??? Je suis en effet journaliste depuis de très nombreuses années. Je le reste. En attendant de trouver un travail au sein d'une rédaction, je collabore à quelques journaux de manière ponctuelle. As tu un message particulier à faire passer en ce qui concerne l'actualité qu'elle soit nationale ou internationale, un mini coup de gueule en bref ??? C'est impossible, comment concentrer en quelques mots la détresse des gens au Moyen-Orient, des femmes dont les droits élémentaires sont bafoués partout, y compris chez nous, pour exprimer le délire qui consiste à laisser mourir des millions d'enfants par an alors que l'on a des vaccins et des médicaments pour les protéger (que font les gouvernements, le secteur privé et les institutions internationales? Pas assez en tout cas). Comment ne pas s'étendre sur l'inculture politique, sur la mauvaise foi de certains? Comment ne pas en dire des tonnes sur le besoin qu'ont les êtres humains de se détruire les uns les autres? Ton petit mot de la fin : (attention juste un mot !!!) Espoir. Encore merci d'avoir daigné répondre à ce questionnaire-interview... De rien. http://www.datumlex.com/DTL-41.htm [SEGURIDAD] El webmaster de Kitetoa, grupo frances que mantiene una site sobre seguridad informatica, ha sido sentenciado por un tribunal frances al pago de 1000 euros de multa. Todo comenzo cuando gente de kitetoa usando tan solo el navegador Netscape pudo acceder a ficheros de clientes y directorios de Tati (empresa de ropa al descuento, muy famosa en Francia); avisaron al webmaster de Tati sobre el problema en cuestion, pero este ultimo no hizo absolutamente nada por solucionarlo. La situacion se mantuvo por un periodo de, mas o menos, un año en la que los clientes de Tati estuvieron expuestos, con el conocimiento de Tati. Finalmente kitetoa publico el agujero de seguridad en www.kitetoa.com, (actualmente cerrada). Lo cierto es que tras la publicacion nada ocurrio, fue tras la 'republicacion' del asunto en Newbiz cuando los abogados de Tati se decidieron a denunciar, parece que mas preocupados por la publicidad que por el problema en si mismo. Finalmente el Juez que en su sentencia 'no puede indentificar exactamente la naturaleza del fraude' multa a kitetoa con 1000 euros; observese que Newbiz no ha sido multada. La duda que surge de la lectura de la sentencia es si se esta multando por publicar un problema real y existente o si se multa por haber descubierto el problema, demostrandolo y sin dañar ni utilizar fichero alguno. Si se tratara de multar a la publicacion, entonces ¿por que no fue multada Newbiz? ¿demasiado poderosa?; si se trata de lo segundo, entonces cuando pasemos delante de una casa con la puerta abierta ¿debemos avisar a su dueño del peligro de robo?. Sobre la negligencia de Tati para con sus clientes nada se dice en la sentencia. Asi pues, despues de meses discutiendo en grupos legales la procedencia o no de la llamada 'full disclosure', viene un juez y cierra el asunto en Francia por la via penal y sin demasiada profundidad de analisis. Me pregunto, si no va siendo hora de crear tribunales especializados en la red, con jueces que realmente sepan sobre la materia que juzgan. Mientras la cosa se aclara a nivel legal si se desea publicar agujeros de seguridad de manera explicita, lo mejor sera intentar que la informacion no sea traceada, publicar con pseudonimos, crearse identidades falsas pero persistentes, seguir publicando este tipo de informacion en los grupos de noticias y...cruzar los dedos!. Les Echos http://216.239.51.100/search?q=cache:fRQjoNvQMQEC:www.lesechos.fr/secteurs/hightech/jjecn20020930/affaires_publiques/articleg/1064816.htm+Tati+Kitetoa&hl=en&ie=UTF-8 Affaires publiques Les Echos du 30 septembre 2002 Page n° 14 Faille de sécurité, un délit à tester avec modération Après une condamnation, il y a six mois, pour avoir révélé une faille de sécurité sur le site de Tati.com, l'affaire du webmaster Kitetoa a été examinée la semaine passée par la cour d'appel de Paris. Enjeu des débats : définir ce qu'est un délit d'accès frauduleux dans un système automatisé de données. Chez Tati, Antoine Champagne continue de faire des bulles. Le webmaster de Kitetoa.com, condamné en février dernier par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 1.000 euros avec sursis pour « accès frauduleux » au site commercial de la société Tati, a comparu mercredi 25 septembre devant la cour d'appel de Paris saisie par le parquet aux fins de relaxe. « Il est inenvisageable d'instaurer une jurisprudence répressive génératrice d'insécurité pour les internautes qui découvrent de bonne foi les failles de systèmes informatiques non sécurisés », tranchent les réquisitions du substitut général Etienne Madranges. Le webmaster avait, après avoir découvert une faille de sécurité dans le répertoire-clients de Tati et avoir alerté les administrateurs du site, dévoilé cette faille dans un article publié sur son site et repris dans le magazine « Newbiz ». Détail essentiel, l'accès au fichier n'avait nécessité aucune autre manipulation que « l'utilisation des fonctionnalités du navigateur Netscape », précise le jugement critiqué. « C'est la sécurité juridique des internautes qui naviguent sur le Net qui est en cause, mais aussi celle des sociétés victimes de malveillances informatiques », prévient le procureur général Jean-Louis Nadal qui souhaite, à l'occasion de cette « petite affaire dont dépendent des enjeux sociaux et économiques importants, donner une définition claire du délit d'accès frauduleux dans un système automatisé de données » . Les magistrats de première instance avaient jugé l'accès au fichier punissable par la seule « conscience » d'y être parvenu. « Ce jugement, a souligné Me Itéanu, avocat d'Antoine Champagne, responsabilise les personnes qui consultent, visitent ou testent la sécurité des services Internet, ce qui est d'autant plus aisé que l'espace Internet ne comporte pas de portes. » L'appel du parquet vise à gommer une telle aberration. L'effraction doit être la condition du délit. « Tout internaute qui pénètre dans une base de données non sécurisée en utilisant un logiciel de navigation grand public, par curiosité ou pour en tester la fiabilité, n'agit pas frauduleusement », a plaidé le substitut général pour solliciter, à titre principal, l'annulation du jugement qui a « condamné Champagne au bénéfice du doute », et, subsidiairement, la relaxe du prévenu au nom du « droit, de l'équité et du bon sens » . La technique provoque le droit Evoquer la faute d'Antoine Champagne en occultant celle de Tati aurait eu un goût d'inachevé. « On peut exiger des sociétés de ce type qu'elles s'équipent d'un système de protection efficace », a souligné Etienne Madranges, faisant allusion à la loi de 1978 qui sanctionne l'absence de protection des données personnelles. Ce qui, assurément, ne justifie pas l'intrusion. A l'inverse, condamner le webmaster de Kitetoa.com pour lui faire payer la faute de Tati relèverait de l'ineptie juridique. « Le droit pénal ne doit pas compenser la défaillance des mesures de sécurité », a rappelé le représentant du parquet avant de conclure qu'Antoine Champagne a joué son rôle de journaliste d'investigation. Concédant que le journaliste avait fait « un travail de service public en permettant à 4.000 clients de protéger leur vie privée », l'avocate de Tati, Me Grabli, a plaidé « l'interdiction pour tout internaute et quel qu'en soit le mobile d'entrer et de séjourner dans un système sans autorisation » . La question du maintien dans le système retiendra finalement l'attention du président de la cour qui s'interroge : « N'a-t-on pas le devoir de cesser de se connecter dès lors que l'on a connaissance du contenu des données ? Poursuivre la connexion ne revient-il pas à se maintenir dans la base ? » Réponse, le 30 novembre. En créant un pôle cybercrime, réunissant magistrats et enquêteurs spécialisés dans la délinquance informatique, le parquet général de Paris invite la justice à mieux appréhender ce type d'infractions. « Une connaissance précise du contexte économique et technique est indispensable pour conduire une politique pénale éclairée », précise Jean-Louis Nadal. Le pôle se chargera de mettre à disposition de l'enquêteur de police ou de gendarmerie un interlocuteur compétent qui donnera à l'affaire une suite judiciaire appropriée. « Un véritable champ d'investigation s'offre à nous, souligne Jean-Louis Nadal. Identifier les auteurs d'infractions derrière les rideaux de fumée que sont les sites d'anonymisation ou les prestataires étrangers, mais aussi les auteurs de certains sites dont la vue inspire le dégoût. Ces personnes doivent être poursuivies et condamnées. » La condamnation récente par la cour d'appel de Paris d'un gestionnaire de sites pornographiques illustre la volonté du parquet de définir un cadre juridique en matière de protection des mineurs. En doublant l'amende prononcée par le tribunal correctionnel pour la porter à 30.000 euros, la cour a sanctionné l'absence de mesures de filtrage qui interdisent l'accès aux mineurs, en précisant qu'une simple mise en garde était insuffisante. Reste à déterminer les moyens d'un filtrage efficace, question soumise à la Cour de cassation par un pourvoi de l'exploitant, qui prétend qu'il n'ex- iste pas de système totalement hermétique au clic des mineurs qui souhaitent se connecter. Décidément, la technique n'en finit pas de provoquer le droit. LAURENCE MOATTI-NEUER http://www.0faute.com/200202.htm # PIRATE : En 1999, le webmestre de Kitetoa.com, spécialisé dans la révélation de failles de sécurité sur les sites, repère une première faille sur le site Tati.fr. Il en avertit par mail l'administrateur du site. Un an plus tard, alors que le site du marchand de vêtements à prix discount s'est enrichi, le responsable de Kitetoa.com trouve à nouveau une faille dans le système de gestion de base de données. "En consultant le site de Tati, on pouvait accéder à l'index des fichiers en cliquant simplement sur une option proposée par le navigateur Netscape", explique-t-il. Bref, une manipulation qui ne requiert pas de connaissances très pointues en terme d'intrusion informatique. Il contacte à nouveau l'administrateur du site Tati.fr pour lui révéler la faille puis écrit un article à ce sujet. L'affaire prend des proportions inattendues lorsque le cas de la faille de sécurité est exploité et approfondi par un magazine grand public consacré à Internet. Et ce, sans l'accord du responsable de Kitetoa.com. La direction de Tati décide alors de l'attaquer en justice. La conclusion est toute récente, le webmestre en charge du site a été condamné à une amende de 1.000 euros avec sursis. Motif officiel : "intrusion et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données". En clair : piratage informatique. Moralité : si vous trouvez une faille, même grave, gardez la pour vous ! Kitetoa : http://www.kitetoa.com http://www.legalis.net/cgi-iddn/french/affiche-jnet.cgi?droite=2002/actualite_11_2002.htm Fraude informatique : l?animateur de kitetoa.com relaxé 04/11/2002 L?animateur du site kitetoa.com, condamné en première instance pour accès frauduleux dans un traitement automatisé de données, vient d?être relaxé par la cour d?appel de Paris, le 30 octobre 2002. Le juges ont ainsi suivi les réquisitions du parquet général de la cour de Paris qui avait demandé l?infirmation du jugement TGI de Paris du 13 février 2002. Pour le procureur général, le caractère frauduleux de la manipulation n?a pas été établi par la procédure. Le webmaster de kitetoa.com avait pris connaissance d?un répertoire-clients sur le site tati.fr, en utilisant les fonctionnalités du navigateur Netscape. Or, remarque le procureur général, il n?a utilisé aucune méthode de piratage mais une manipulation "accessible à tout internaute averti, non ingénieur, non technicien, non spécialisé, mais qui sait lire un mode d?emploi". Le procureur général a, par ailleurs, estimé que l?élément intentionnel de l?acte n?a pas davantage été établi, d?autant moins que l?animateur de kitetoa.com avait averti les administrateurs de Tati de cette faille de sécurité. "Lorsqu?une base de données est, par la faute de celui qui l?exploite, en accès libre par le biais de l?utilisation d?un logiciel de navigation grand public (?), le seul fait d?en prendre connaissance (?), d?en réaliser une copie (par simple copie d?écran, ce qui a été le cas) sans intention malveillante, sans révélations permettant d?éventuelles identifications (de codes, de chiffres comptables, de clients d?une société par exemple, ?) ne saurait constituer une infraction". Le parquet général avait fait appel afin de permettre à la cour de se prononcer sur la définition et la portée du délit d?accès et de maintien frauduleux dans un système d?information. Il faudra attendre le texte de la décision de la cour, pas encore disponible à ce jour, pour savoir si elle a suivi les arguments du parquet général. http://www.01net.com/rdn?oid=194333&rub=1714 DROIT Droit Une association pour défendre les « pirates de bonne foi » Valérie Siddahchetty et Geoffrey Bansart, 01net., le 01/10/2002 à 18h11 Kite-Aide veut aider les internautes qui mettent à jour des failles de sécurité à se défendre contre les entreprises mises en cause. L'association en appelle à des avocats bénévoles. Le site d'information Kitetoa.com vient de créer l'association Kite-Aide. Son but est d'assister les personnes publiant des articles, aux informations vérifiées, qui déplaisent aux sites détenus par de grosses entreprises. « Les gros sites attaquent dès qu'ils se sentent menacés. Nous traitons couramment des plaintes pour intrusion ou détournement de marque - l'affaire Danone contre le site JeboycotteDanone, par exemple », commente l'avocate maître Cahen, membre de l'association Kite-Aide. La création de Kite-Aide fait suite à la condamnation, il y a six mois, du journaliste Antoine Champagne, et webmaster du site Kitetoa, dont l'une des activités est de répertorier les failles de sécurité. Ce dernier, en utilisant le moteur de recherche Google, déniche la base de données confidentielle du site de la marque Tati. Il prévient alors les responsables du site de cette faille, puis en révèle l'existence sur son site. L'information, reprise par le magazine Newbiz arrive aux oreille du président de l'entreprise Tati, qui porte aussitôt plainte. En février, le tribunal de commerce de Paris condamne Antoine Champagne à une amende de 1 000 euros, avec sursis, pour « accès frauduleux » au site commercial de Tati. L'affaire est passée en appel le 25 septembre dernier. Le verdict est attendu début décembre.« J'ai été accusé de piratage alors que je sais n'avoir rien piraté », confie Antoine Champagne, désabusé. L'association espère vivre des dons des internautes L'association veut défendre les petits sites en utilisant des ambassadeurs connus du monde du Net. « J'ai proposé au directeur d'une boîte de sécurité informatique, un gourou des nouvelles technologies et un juriste d'être les ambassadeurs. J'attends leurs réponses », explique Antoine Champagne. Ces ambassadeurs seront chargés d'intercéder auprès des gros sites pour éviter les conflits. « Quand Tati a découvert notre action, poursuit Antoine Champagne, il ne nous connaissait pas et s'est fait une idée négative de nous. Si Tati s'était retrouvé devant un de nos ambassadeurs, le litige se serait réglé à l'amiable. » Et si les affaires ne peuvent se régler ainsi, l'association fera appel à des avocats bénévoles. « Je n'étais pas d'accord avec la décision prise en première instance. Le droit ne fait pas la distinction entre les mauvais pirates et les bons pirates. Je pense que c'est louable d'avoir alerté le site de l'existence de cette faille », commente maître Cahen. D'après elle, cette action devrait contribuer à faire avancer la législation. « Le droit est en train de se faire, les juges commencent à connaître Internet, cependant il faut plusieurs jurisprudences pour que des changements s'opèrent en profondeur. » L'association a déjà reçu des appels au secours, dont un dont elle devrait s'occuper prochainement. Kite-aide espère vivre des dons et des cotisations perçus. Elle compte sur le soutien de ses 50 000 visiteurs uniques par mois. La cotisation annuelle est de 30 euros. Pour le moment la totalité des dons s'élève à 251 euros. Ils devraient couvrir les défraiements de l'association. http://ww2.grn.es/merce/2002/kitetoa.html 16:43 05/03/02 UN PERIODISTA FRANCÉS, CONDENADO POR ENTRAR EN UN SISTEMA Y CONTARLO Mercè Molist Antoine Champagne, periodista y fundador de Kitetoa, un sitio francés que une a entusiastas de la seguridad informática, ha sido condenado a pagar 1.000 euros por entrar en el sistema de una empresa de confección, aprovechando un fallo del que avisó al responsable y posteriormente publicó. El caso ha trascendido internacionalmente, al ser otro golpe contra las tesis del "full disclosure" (difusión libre de información sobre vulnerabilidades informáticas). Kitetoa es conocido por haber descubierto fallos relacionados especialmente con la protección de datos personales, en empresas como DoubleClick, Bull Groupe, Veridian o ChoicePoint. En 1999, con la ayuda de un navegador, Champagne entraba en el sistema de archivos de Tati.fr y accedía libremente a información de usuarios. Notificó el fallo a la empresa y, entre mayo del 2000 y febrero del 2001, publicó diversas alertas en Kitetoa, acompañadas de capturas de pantalla. Pero la denuncia no llegó hasta que una revista de papel, "Newbiz", lo divulgó. El juez condonó finalmente la multa a Champagne, a condición de que no vuelva a hacerlo en los próximos cinco años. Éste declaraba: "O sea que, por el momento, puedes encontrarte ante un tribunal acusado de hacking sólo por estar usando Netscape Navigator". El periodista denunció que la policía francesa le ha amenazado con registrar su casa y confiscarle los ordenadores si vuelve a desviarse de la ley, por lo que no garantiza la continuidad de Kitetoa. El año pasado, el proveedor francés de espacio web gratuito, Altern.org, que acogía 40.000 sitios alternativos, cerró también por presiones legales contra sus contenidos. Kitetoa http://www.kitetoa.com http://www.octo.com/fr/techno/secu_doc.php3?idx=1314 Kitetoa condamné pour délit d'information sur une faille de sécurité Le site de "trouveurs de failles de sécurité" Kitetoa vient d'être condamné pour avoir divulgué une faille, cependant le jugement demeure mitigé. Notre analyse : Le site Kitetoa est un habitué des failles de sécurité, il publie régulièrement les failles qu'il découvre dans de nombreux sitesWeb. Tout d'abord il semble difficile de l'accuser de mauvaises intentions car il prévient habituellement les sites afin que ceux-ci puissent remédier aux failles de sécurité trouvées. L'affaire Tati n'est visiblement qu'un des nombreux cas où les sites Web n'ont pas réagi immédiatement et remédié aux failles. Kitetoa a été condamné mais visiblement avec certaines circonstances atténuantes. Des questions se posent, juge-t-on les intentions ou uniquement les faits ? Il est clair que l'un ne va pas sans l'autre, la justice a pour but de juger une personne (morale ou physique) dans son ensemble. Alors si Kitetoa a effectivement enfreint la loi, les intentions n'étaient pas de causer du tord à Tati. Cette décision pose aussi un autre épineux problème, actuellement une grande partie des failles de sécurité sont découvertes par ce genre d'initiative. Les condamner vise à les rendre plus dangereuses et donc à inciter les auteurs de celles-ci à ne pas avertir les sites visés. Globalement le risque est donc que les failles soient connues d'un nombre restreint d'individus et surtout qu'elles ne soient pas corrigées à cause du risque constitué par la diffusion de cette information. Date : 2002-03-01 Source : ZD NET http://www.macplus.org/magplus/article.php?id_article=2560 Justice Surfer n'est pas pirater 11 octobre 2002 Par Ormerry « Il semble inenvisageable d'instaurer une jurisprudence répressive dont il résulterait une véritable insécurité permanente, juridique et judiciaire, pour les internautes, certes avisés, mais de bonne foi, qui découvrent les failles de systèmes informatiques manifestement non sécurisés ». Telle est la position soutenue par le parquet général de la cour d'appel de Paris, dans l'affaire Tati contre Kitetoa.com. Le webmestre de ce site, qui a pour habitude de pointer les failles de sécurité parfois grotesques des systèmes informatiques, avait été condamné le 13 février dernier pour avoir accédé, simplement via son navigateur, à une base de données regroupant des informations nominatives et privées sur 4000 personnes, sur le site web de Tati. Le parquet avait alors, fait rarissime, engagé une procédure d'appel pour obtenir la relaxe. Le verdict sera rendu le 30 novembre. http://www.vivrele.net/node/446.html Mis en ligne le 5 avril 2002 Kitetoa : réponse prochainement devant la Cour d'appel Retour à la case départ pour Kitetoa. Le responsable du site qui avait été condamné à 1000 euros avec sursis pour avoir officiellement "piraté" le site Internet des magasins Tati va devoir revenir devant la justice. En effet, le ministère public a fait appel de la décision. Au cours d'une première instance, le responsable du site Internet Kitetoa spécialisé dans la sécurité informatique avait été condamné, à la suite de l'action du ministère public, pour "accès et maintien frauduleux sur un système automatisé de données". Néanmoins et chose exceptionnelle, le procureur de la République avait changé de position lors de l'audience et plaidé en faveur de la relaxe. Le juge n'avait pas suivi cette proposition et avait condamné Kitetoa à 1.000 euros d'amende avec sursis. La décision de la Cour d'appel de Paris sera très attendue. Kitetoa s'est donné pour mission de dénoncer les failles de sécurité des sites Web, notamment vis-à-vis de tout ce qui a trait aux données personnelles. Dans cette affaire, la décision avait été fortement critiquée puisque, dans le cadre de son enquête, Kitetoa n'avait utilisé que de simples captures d'écran explicites, en n'usant que d'un simple navigateur en restant dans la plus pure légalité, et sans pratiquer une quelconque effraction ou violation du domicile virtuel. http://www.zoraxe.com/index.php?page=news&ID=890 France : Une association pour défendre les hackeurs-blancs le 03/10/2002 Suite à la condamnation, il y a six mois, du webmaster du site Kitetoa.com, qui avait trouvé des failles sur les serveurs de Tati. Il prévient alors les responsables du site de cette faille, puis en révèle l'existence sur son site. L'information, reprise par le magazine Newbiz arrive aux oreille du président de l'entreprise Tati, qui porte aussitôt plainte. En février dernier le webmaster a été condamné à 1000 euros, avec sursis, pour « accès frauduleux » au site commercial de Tati. Le site d'information Kitetoa.com vient de créer l'association Kite-Aide. Son but : aider et protéger les "hackers" qui trouvent des failles sur des serveurs sensibles, dont le seul crime aura été de contacté les responsables des sites en question. http://www.washingtontechnology.com/news/1_1/daily_news/18064-1.html 04/01/02 Government agencies exposed internal databases By Brian McWilliams Newsbytes Staff Writer Four U.S. government Web sites left the contents of internal databases open to Web surfers, French security experts revealed Thursday. Databases operated by the Commerce Department?s STAT-USA/Internet service, as well as the Department of Energy?s Pacific Northwest National Laboratory and the Federal Judicial Center, allowed remote Internet users to browse documents ranging from correspondence to online order data. The insecure sites were all running IBM?s Lotus Domino server, according to Antoine Champagne, leader of Kitetoa.com, a group of Paris-based computer security enthusiasts that discovered the flaws. At the vulnerable STAT-USA/Internet site, accessible from http://www.economy.gov and http://orders.stat-usa.gov, Web surfers had the ability to drill into databases containing information about customer orders for the agency's financial, business and trade information products. Commerce officials described Kitetoa?s report as ?an unauthorized network intrusion? but did not immediately provide additional information about the incident. At a Web site operated by Pacific Northwest National Laboratory, an insecure database contained contact information for dozens of scientists and research organizations from around the world. Spokesperson Staci Maloof said the lab, one of nine operated by the Energy Department, was grateful to Kitetoa for pointing out the vulnerable database. Maloof said system operators have added proper access controls to the server, which was located at http://pnl113.pnl.gov. Before it was locked down by administrators Thursday, the Federal Judicial Center?s site at FJC.gov exposed e-mails from the site?s Webmaster, such as a note to a U.S. court official explaining that the center?s internal network had been infected with the Nimda virus. Federal Judicial Center representative Ted Coleman said no intellectual property or other information that would compromise the agency?s internal network integrity was accessible from the exposed Domino database. Administrators have reviewed all access controls on the database, according to Coleman. The center is the research and education agency of the federal judicial system, according to the center's site. Earlier this month, the U.S. House of Representatives committee leading the investigation into Enron's collapse temporarily took its Web site offline after Kitetoa informed administrators that internal documents in a Lotus Domino database at http://energycommerce.house.gov were exposed to anyone with a Web browser. The class of vulnerability affecting the government sites has been known to computer security experts since 1998, when a security group called L0pht published a warning about how Web users can retrieve sensitive data from improperly secured Domino servers. Champagne said he was inspired to examine the government sites' security after reading about plans by some U.S. agencies to remove sensitive data from their Web sites. Last month, a French court fined Champagne 1,000 euros ($870) for probing and publicizing security holes he found at Tati.fr, the homepage of a Paris-based clothing retailer. The court suspended the fine on the condition that Champagne avoid any other convictions for the next five years. Kitetoa's home page is at http://www.kitetoa.com. http://www.journaldunet.com/0211/021106brefrance.shtml Le Net . Nouveau rebondissement dans l'affaire qui opposait l'animateur du site Kitetoa.com avec l'enseigne Tati. En février 2002 (lire l'article JDNet du 18/02), l'animateur de Kitetoa.com, spécialisé dans la révèlation de failles de sécurité sur les sites, avait été condamné à une amende de 1 000 euros avec sursis pour "intrusion et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données". Après avoir fait appel, l'animateur a finalement été relaxé le 30 octobre par la cour d'appel de Paris. Les juges ont suivi les réquisitions du procureur général qui selon lesquelles le caractère frauduleux de la manipulation n?avait pas été clairement établi. http://www.cuk.ch/articles/humeur/affhumeur.php3?aff=409 Une petite minute pour une bonne nouvelle, en provenance de France, c'est pas si fréquent ces derniers temps : il y a quelques années, le webmaster de http://www.kitetoa.com avait prévenu les responsables de la chaîne de magasins Tati que sur leur site étaient facilement accessibles des listes très renseignées de noms. En réponse, ceux ci avaient déposé plainte pour piraterie. Or la justice vient de trancher en appel pour une relaxation de l'accusé, et débouter la firme pour une demande mal fondée. Voilà donc une jurisprudence du fait qu'une société est en demeure de protéger les informations confidentielles qui nous concernent de la malveillance (bientôt du spam?). Je suis désolé pour notre ami qui avait eu à faire avec Proteron ;-) , mais réjouissons-nous pour les hackers du Bien qui ne veulent que dénoncer pour engager à les réparer les failles du système. Les dernières décisions allaient malheureusement dans un tout autre sens. Kitetoa.com ne sera pas pour autant, et c'est bien dommage, débarrassé de son autre Casse-bonbons de trolleur, dont vous pourrez lire l'étrange, terrible et édifiante histoire clic ici. http://www.droit-ntic.com/MyNews1.2/read_comment.php3?id_news=21 Actualité juridique | Newsletter | Les 20 derniers articles | Va-t-on vers la remise en question du journalisme d?investigation sur le web ? - 14/02/2002 @ 19h20 Une affaire relatée par le site legalis nous amène à penser cela. Dans ses colonnes, ce dernier nous relate une affaire assez surprenante : « L'animateur de Kitetoa.com, site qui dénonce régulièrement les sites peu sécurisés, vient d'être condamné à 1 000 euros d'amende avec sursis, sur le fondement de la fraude informatique (article L. 323-1 du code pénal), par la 13ème chambre du TGI de Paris ». Les faits seraient les suivants : A l'occasion d'une visite sur le site tati, le journaliste avait pu accéder aux répertoires informatiques qu'il contenait, et notamment la base de données des clients de la société qui avaient répondu en ligne à un questionnaire. Pour y parvenir, il avait utilisé les fonctionnalités du navigateur Netscape qui permettent d'accéder à l'index des fichiers présents sur le site, sans manipulation particulière ni utilisation d'outil spécifique. Malgré l'avertissement adressé au responsable technique du site de la chaîne de magasins, le problème n'a pas été traité. C'est un an après le constat de la faille de sécurité que le journaliste la révélera dans un article publié sur kitetoa Legalis.net précise néanmoins ne pas encore disposé du texte définitif de la décision. Quoi qu?il en soit c?est une affaire qui de prime abord paraît stricte quant aux sanctions prises. Depuis quand révéler une information véridique qu?en bien même délicate (surtout en prenant le soin de prévenir au préalable les principaux intéressés) est-il répréhensible ? N?est-ce pas là l?essence même du métier de journaliste ? [ Auteur : sadry porlon | Source : legalis.net | Top ] [ Ajouter un commentaire ] David - 31/10/2002 à 09h42 - (32) A Monsieur Julien le Clainche, Kitetoa vient d'être relaxé en appel (20/10/2002), il n'y a donc pas de condamnation. De plus, vous ne savez visiblement pas ce que c'est qu'une intrusion dans un système. Enfin, si vous êtes juriste, je vous invite à relire la loi de 1978. sadry porlon - 14/02/2002 à 23h15 - (8) Tout la question se situe bien là peut-il ou non s'en affranchir? Je veux bien que le délit d'intrusion soit retenu mais l'essence même du travail de ce journaliste est de faire état des différentes failles des systèmes et de s'en faire l'echo. Lui interdire l'accès ne signifie-t-il l'empecher de travailler et par la même occasion d'informer ( cf liberté de la presse). Julien Le clainche - 14/02/2002 à 20h11 - (7) Certes, le journaliste doit mener un travail d'investigation, il ne peut cependant pas s'affranchir des dispositions légales en l'absence de texte spécifique. Or, en l'espèce il s'est rendu coupable du délit d'inrtrusion défini à l'article L 323-1 al 1 du code pénal. Les premiers mots de cet articles sont : "le fait d'accéder ou de se maintenir frauduleusement dans tout ou partie ...". Ce qui est sanctionné n?est pas la volonté de nuire, mais le simple fait de s?introduire dans un système de traitement de données sans autorisation, quel qu?en soit le moyen. En France, en Belgique et en Angleterre, contrairement aux Pays-Bas, à l?Allemagne ou au Danemark, l?élément matériel de l?infraction est constaté même si le prévenu n?a accéder qu?involontairement au systèm. De la sorte il n'est guère surprenant que le journaliste ait été condamné. http://www.droit-ntic.com/MyNews1.2/read_comment.php3?id_news=63 Actualité juridique | Newsletter | Les 20 derniers articles | Les suites de l'affaire Kitekoa/Tati - 05/04/2002 @ 17h20 Imprimer l'info Envoyer cette info à un ami Une affaire defrayait recemment la chronique en opposant un journaliste du site kitekoa.com à la société "TATI". Celui-ci s?étant vu condamner à une amende pour avoir divulgué sur son site ainsi que par voie de presse, une faille de sécurité constatée sur le site Internet de cette dernière. Cette condamnation nous avait interpellé sur quelques points : Même si l?on pouvait reprocher au journaliste de s?être introduit dans le système de sécurité, il avait néanmoins pris la précaution d?avertir les responsables de l?existence de cette faille. Ce n?est que plus tard, en constatant qu?il n?y avait pas eu de modification que le journaliste a décidé de divulguer cette faille sur son Internet spécialisé dans ce domaine. Nous nous posions donc la question de savoir si il fallait conclure à la fin de cette forme de « journalisme d?investigation » sur le Web ? Dernier rebondissements dans cette affaire ; le procureur général près de la cour d?appel de Paris a décidé de faire appel du jugement du tribunal correctionnel du 13 février 2002 qui avait condamné l?animateur de Kitetoa.com à 1 000 euros d?amende avec sursis, pour accès frauduleux dans un traitement automatisé de données. Le procureur général Jean-Louis Nadal a déclaré qu?il s?inscrivait dans une logique de réquisitions de relaxe. Il précise que"cet appel a pour but de permettre à la cour d?appel de se prononcer sur la définition et la portée du délit d?accès et de maintien frauduleux dans un système automatisé de données et et de contribuer ainsi à l?élaboration d?une jurisprudence en la matière" Il ajoute également que "le champ du droit appliqué aux technologies de l?information et de la communication constitue un domaine nouveau auquel le parquet général de Paris apporte une attention toute particulière". Les suites de cette affaire auront certainement pour effet de provoquer une refonte des règles concernant l'accès frauduleux ou non à un système automatisé de données. Une affaire à suivre...... http://www.foruminternet.org/actualites/lire.phtml?id=437 Le responsable du site Kitetoa relaxé en appel 31/10/2002 La 12ème chambre de la Cour d?appel de Paris a réformé le 30 octobre 2002, le jugement du Tribunal de grande instance de Paris sanctionnant le responsable d?un site pour "accès et maintien frauduleux dans un système automatique". Les juges d?appel estiment en effet que la plainte était non fondée. La possibilité d?accéder à des données stockées sur un site avec un simple navigateur, en présence de nombreuses failles de sécurité, n?est pas répréhensible. Telle est la solution à laquelle a aboutie la Cour d?appel de Paris dans un arrêt en date du 30 octobre 2002 et revenant sur un jugement du Tribunal de grande instance de Paris du 13 février 2002. Les juges du fond avaient condamné le responsable du site Kiteroa.com à une amende de 1000 ¤ avec sursis pour avoir accéder de manière répétée aux bases de données du site de commerce électronique Tati.fr. Dans son jugement, le tribunal estimait que l?existence des failles de sécurité ne constituait "en aucun cas une excuse ou un prétexte pour le prévenu d?accéder de manière consciente et délibérée à des données dont la non protection pouvait être constitutive d?une infraction pénale". Le Parquet avait décidé de porter l?affaire devant la Cour d?appel de Paris le 3 avril 2002, après avoir requis la relaxe lors de l?audience de première instance. Document mis en ligne le 31/10/2002 http://www.isecurelabs.com/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=409 Le webmaster en charge du site Kitetoa.com, spécialisé dans la révèlation de failles de sécurité sur les sites, en reste estomaqué : il a été condamné mercredi dernier à une amende de 1.000 euros avec sursis à la suite d'une plainte déposée par la chaîne de magasins d'habillement Tati. Motif officiel : "intrusion et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données". En clair : piratage informatique. Le responsable de Kitetoa.com ne comprend toujours pas les motifs de ce jugement [NDLR : s'il souhaite rester discret sur son identité, ce responsable indique que son nom et ses coordonnées sont disponibles en effectuant une recherche du propriétaire de Kitetoa.com sur l'annuaire Whois.] # L'article sur le journaldunet.com http://www.lentreprise.com/article/5.1571.1.287.html Faites faire un test d'intrusion par Cécile Rémy mis en ligne le 21/05/2002 Extrait du N°200 - Mai 2002 Page 1/1 - 1 Il vous permettra d'identifier les failles de votre système contre les menaces d'attaques des "hackers". Mi-diables mi-anges gardiens du Net, certains hackers professionnels s'évertuent à sonder les failles des sites internet et des réseaux d'entreprises de renom. C'est le cas de Kitetoa.com, qui s'est fait condamner à la suite de son intrusion dans le site commercial de Tati, le grand magasin de Barbès, à Paris. « Même si la façon de faire est excessive et souvent surtout très énervante, cette catégorie de hackers est plutôt utile à la sécurité, commente Gilles Albouy. Ils ne sont pas dangereux car ils préviennent leur victime, lui livrent les résultats de leurs tests et ne divulguent les failles que lorsque la victime ne veut pas les croire. » Ils visent en général les grandes marques mais également tous ceux qui se flattent d'être blindés... Si vous préférez maîtriser la situation et mesurer la fragilité de votre système d'information en toute légalité, vous pouvez aussi acheter un test d'intrusion (compter 1 000 euros). « En fait, poursuit Gilles Albouy, c'est souvent pour débloquer un budget que les responsables informatiques nous appellent. Les résultats d'un test d'intrusion parlent très concrètement aux dirigeants comme aux actionnaires. » Les sociétés spécialistes de la sécurité informatique comme Althès ou Lexsi le font, tout comme certaines SSII plus généralistes, tel Azentis. Il existe aussi des services en ligne sur internet : Mondsi.com, Secmanage.com, Intranode... Avant de leur confier le coeur ou le poumon de votre entreprise, vérifiez leur identité, leurs compétences et leur pérennité : demandez des références de clients et téléphonez-leur. L'enjeu est grand pour l'entreprise, et les professionnels de la sécurité sont très forts et très rusés : « Pour connaître les outils de sécurité mis en place dans les entreprises, avoue Gilles Albouy, il nous suffit de consulter les CV des techniciens qui souvent circulent sur internet. » Les pirates du web Les petits délinquants : des « enfants » de 12 à 40 ans Internet est un vrai supermarché du hacker en herbe. Aussi des apprentis sorciers essaient-ils ces outils pour s'amuser, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes. Peu compétents et inconscients de la portée de leurs actes, ils visent tout le monde. Ils prennent, par exemple, une page d'adresses internet et les essaient toutes. Les hackers : des professionnels plutôt mégalos Mus par un ego très développé, ils sont extrêmement compétents et passent du temps à évaluer les outils. Ils attaquent des sites connus, savent ce qu'ils font et préviennent en général les responsables de la sécurité des failles trouvées. Ils enfreignent la loi mais font également progresser la sécurité informatique, tels de bons petits diables du réseau. Ils s'en prennent aux beaux produits marketing, dont l'esthétique est soignée mais la technique souvent fragile. La façon de faire n'est pas très délicate mais elle n'est pas dangereuse. Il est surtout très agaçant pour les cibles de constater à quel point ils sont bons. Les cyberterroristes : des fanatiques souvent cyniques Portés par une idéologie ou par le besoin d'argent, ils sont très compétents, très bien outillés et extrêmement dangereux. Ils sont souvent pilotés ou manipulés par des grandes puissances et participent aux actions d'espionnage politique ou industriel. Ils représentent un danger pour les grandes entreprises et pour les PME technologiques qui font des envieux. http://www.isecurelabs.com/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=473 Zataz sur les traces de kitetoa ? Transmis par: acz actif Mercredi, 12 Juin 2002 @ 16:16 News Sécurité Zataz sur les traces de kitetoa ? Possible, lorsque l'on voit ce genre d'article :http://www.zataz.com/zataz/news.php?id=1062&file=01.html, un jeu dangereux auquel se prêtent de plus en plus de sites "underground". "Nous signons ici notre 5028 alerte visant un probléme de sécurité sur un site français (zataz)". /usr/bin/sed s/alerte/piratage :-) Serieusement, ca fait peur, ne croyez pas que prevenir une société aprés avoir accédé frauduleusement ses données vous protegera d'une pleinte. Carton rouge donc pour ZATAZ & kitetoa, méme si il faut l'avouer que certaines de leurs découvertes nous font bien rigoler. Rappelons quand méme, que ca n'est ni plus ni moins que du piratage (accès frauduleux) et que c'est puni par la loi. La loi du 5 janvier 1988 ou loi GODFRAIN est constituée des articles suivants : - Art 462-2 alinéa 1er : délit d'intrusion dans le système d'autrui - Art 462-2 alinéa 2 : délit d'intrusion ayant entraîne des dégradations involontaires - Art 462-3 : délit d'entrave au système - Art 462-4 : délit d'atteinte aux données - Art 462-7 : tentatives des délits - Art 462-8 : participation à une association délictueuse Exemples - Piratage d'un compte d'un autre utilisateur en utilisant un faux login - Tentative de connexion dans un système en utilisant toutes les combinaisons possibles de login et de mots de passe. - Recherche d'informations afin de contourner les mécanismes de sécurité (parcours d'une hiérarchie système ou utilisateur). Source de cet article de loi: http://www.cicrp.jussieu.fr/Cicrp/Web/securite/reglements2.html http://www.wired.com/news/technology/0,1282,56219-1-13,00.html Navy Sites Spring Security Leaks By Brian McWilliams Story location: http://www.wired.com/news/technology/0,1282,56219,00.html 02:00 AM Nov. 06, 2002 PT The U.S. Navy took one of its websites offline Tuesday and added new security controls to a second site after Internet surfers discovered they could access confidential Navy databases. The exposed Navy files included material designed to support a machine for testing the electronics of weapon systems called the Consolidated Automated Support System. Web surfers were able to browse through hundreds of trouble tickets, dating back to 1989. Also accessible by Internet users was a site operated by the Naval Supply Systems Command that enables Navy personnel to order commercial software or internally developed applications. One section of the database, known as QUADS, allowed visitors to pull up records on who registered to use the system and included their passwords. A group of French security enthusiasts known as Kitetoa discovered the vulnerable sites, which were running IBM's Lotus Domino software. Kitetoa has reported similar security problems with Lotus software on other government and private websites. A spokesperson for the Navy's North Island Naval Air Depot said the CASS database has been "shut down both internally and externally while we investigate possible vulnerabilities." A NAVSUP representative declined to comment on the QUADS security flaw. After the Navy was notified about the problem, the QUADS site began requiring users to log in. Both Navy sites appeared to contain "noncritical support systems" and were "not a military concern," said Brad Johnson, a former Navy officer and National Security Agency program manager. "This is not the type of information (to which) the Navy would want to grant unrestricted access, but it is not something that threatens our security," said Johnson, now a vice president of Vigilinx, a security solutions provider in Parsippany, New Jersey. Among the trouble tickets viewable by Internet users was a report from an officer aboard an aircraft carrier who noted unresolved problems with CASS systems overheating and malfunctioning "while operating in arduous environments such as the Arabian gulf." William Knowles, operator of C4I.org, a computer security and intelligence site, said the Navy would view any intelligence leak as serious. "Any information not already discussed on either CNN or the Pentagon Daily Brief is information that can be used by a motivated attacker-terrorist against U.S. interests around the globe," Knowles said. The current incidents follow news in October that more than 600 Navy computers -- including some containing classified information -- were missing. In an e-mail interview this week, Kitetoa founder Antoine Champagne wrote that a French appeals court recently overturned a ruling requiring him to pay a fine for publicizing security holes he found at Tati.fr, the homepage of a Paris-based clothing retailer. According to Champagne, who has also identified flaws at sites runs by DoubleClick, Bull Groupe, Veridian and ChoicePoint, the ruling is important for computer security whistle-blowers. "You can get to a page that is not supposed to be there for you, but that is unprotected, without being called an evil hacker," Champagne wrote. http://www.legalbiznext.com/cgi-bin/news/viewnews.cgi?category=8&id=1015247809 04/3/02 Condamnation d'un chasseur de faille? Il n?est pas de bon augure de signaler les failles informatiques d?un site?ou du moins de faire la publicité de cette découverte. Voilà ce qu?a dû penser ANTOINE CHAMPAGNE (responsable du site Kitetoa.com) qui a été condamné, mercredi 13 février, à payer 1000 euros d'amende "avec un sursis de cinq ans", par la 17e chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris pour " fraude informatique ". Le journaliste de ce site spécialisé dans la recherche de faille de sécurité dans les sites web de grandes entreprises, avait trouvé dans le site " tati.fr", une faille lui permettant d?accéder sans aucune difficulté à une base de donnée nominative d?internaute. Aucune modification n?avait été effectuée malgré les différents avertissements du journaliste auprès de l?hébergeur de "tati.fr" afin de lui faire remarquer que le site n?était pas suffisamment protégé. Malgré ses bonnes intentions, l? article 321-3 du code pénal (loi n° 88-19 du 5 janvier 1988 relative à la fraude informatique) dite loi GODFRAIN ne s?attache qu?à la lettre, il sanctionne par une amende de 300 à 15000 Euros l? " accés et maintien frauduleux " sur un système informatique. Pour sa défense, le responsable de Kitetoa.com. indique que ce n'est qu'après avoir averti l'administrateur du site de "tati.fr" qu?il a écrit un article à ce sujet. Mais suite au récit de l'affaire dans le mensuel grand public Newbiz, le Procureur de la République poursuivit Kitetoa.com après investigations de la Brigade d'Enquêtes sur les Fraudes aux Technologies de l'Information. Les conséquences de cette affaire entraînent les réflexions suivantes : Dans un premiers temps , comme l?indique Damien Bancal ( NDLR Damien Bancal est le rédacteur en chef et journaliste du site Web : http://www.zataz.com) " ? Il est clair que ce qui vient de toucher Kitetoa.com va refroidir bon nombre d'internautes qui ont découvert des choses et qui vont aujourd'hui les garder pour eux? ". Désormais comment signaler les points faibles d'un système d'information sans risquer une condamnation ? De plus, la démarche de Kitetoa.com n?avait pour objet que de permettre la correction d?un problème, mais la loi est neutre à cet argument ,pour elle, il n?y a pas lieu à se soucier des (bonnes) intentions du journaliste : Il n?y a que " accès et maintien frauduleux " sur un système informatique. Sans vouloir minimiser les responsabilités de chacun, il convient de s?interroger dans un second temps de la négligence de "tati.fr "qui a été mise en lumière par cette décision. En effet, le journaliste n?a pas " forcé de serrure " afin d?obtenir la base de donnée nominative d?internaute de "tati.fr".Il a simplement utilisé les fonctionnalités de son navigateur afin d?obtenir la liste de tous les fichiers du site. Ce qui met en lumière la violation par "tati.fr " de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, dite loi Informatique et Libertés. Car il est disposé dans son article 29 que : " Toute personne ordonnant ou effectuant un traitement d'informations nominatives s'engage de ce fait, vis-à-vis des personnes concernées, à prendre toutes précautions utiles afin de préserver la sécurité des informations et notamment d'empêcher qu'elles ne soient déformées, endommagées ou communiquées à des tiers non autorisés. " Et il est dit à l?article 226-17 du code pénal que : "Le fait de procéder ou de faire procéder à un traitement automatisé d'informations nominatives, sans prendre toutes les précautions utiles pour préserver la sécurité de ces informations et, notamment, empêcher qu'elles ne soient déformées, endommagées ou communiquées à des tiers non autorisés, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 2 millions de francs d'amende." Il semble donc au vu des déclarations du journaliste et à la lecture de ces textes de loi que "tati.fr " a contrevenu à la loi : " ?Quand on veut ouvrir une porte fermée, il faut crocheter la serrure, mais quand la porte est ouverte, il suffit d'entrer?". Mais seul pourra agir contre "tati.fr ", un ayant droit, dont les informations personnelles sont intégrées dans la base de donnée nominative d?internaute de "tati.fr".Nous ne maquerons pas de suivre cette affaire en cas d?appel du journaliste ou des ayant droits de la base de donnée. SP Sources : -loi n° 88-19 du 5 janvier 1988 relative à la fraude informatique et loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, dite loi Informatique et Libertés disponibles sur http://ccweb.in2p3.fr/secur/legal/legal-home.html http://www.journaldunet.com/0202/020218kitetoa.shtml http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2104590,00.html http://www.foruminternet.org/actualites/lire.phtml?id=261 http://www.zataz.com http://www.liberation.com/quotidien/semaine/020220-045022023INTE.html http://www.legalbiznext.com/cgi-bin/news/viewnews.cgi?category=all&id=1037105138 12/11/02 Sécurité Informatique : L'animateur de kitetoa.com relaxé en appel (Actu.) Condamné en première instance pour accès frauduleux dans un traitement automatisé de données, le webmestre du site kitetoa.com vient d'être relaxé par la Cour d'appel de Paris dans son arrêt du 30 octobre 2002. Les juges ont donc suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé l'infirmation du jugement du TGI de Paris (13 février 2002). En effet, la procédure n'a pas établi le caractère frauduleux de la manipulation exercée par ce spécialiste en sécurité qui est accessible à tout internaute averti, non ingénieur, non technicien, non spécialisé, mais qui sait lire un mode d'emploi assène le Procureur général. De plus, il estime également que l'élément intentionnel de l'infraction n'est pas davantage démontré puisque l'animateur avait averti les administrateurs du site de cette faille de sécurité. Enfin, le magistrat s'attache même à relancer le débat dans l'autre camp en déclarant que lorsqu'une base de données est par la faute de celui qui l'exploite, en accès libre par le biais de l'utilisation d'un logiciel de navigation grand public, le seul fait d'en réaliser une copie d'écran sans intention malveillante ne saurait constituer une infraction.. Une solution guidée enfin par le bon sens puisque l'avenir des professionnels de la sécurité se faisait bien noir au vu de la condamnation intervenue en première instance. Car, sous couvert d'une atteinte à son droit d'auteur et de propriétaire de base de données, la société requérante semblait nier sa négligence technique. D'ailleurs, si le Ministère puiblic s'était saisi de cette affaire c'était justement pour donner l'occasion à la Cour d'appel de bâtir les bases d'une jurisprudence en la matière avait déclaré le parquet lors de l'annonce de son appel. Sébastien Guerrero Source : Legalis.net Voir aussi nos articles relatifs à cette affaire : La première association de défense des hackers ! (Actu.) Le fil d'actus de ces derniers jours du 04/04/02 Le fil d'actus de ces derniers jours du 08/03/02 Condamnation d'un chasseur de faille AFP net-dis-gen,PREV Comment la justice a volé au secours de Kitetoa, Robin des Bois d'Internet (MAGAZINE) par Laurence BENHAMOU PARIS, 14 nov (AFP) - Les sites Internet mal protégés, ceux qui par négligence livrent à tout vent les coordonnées personnelles de leurs clients, craindront encore longtemps les dénonciations publiques d'un Robin des Bois de la sécurité informatique, le caustique site Kitetoa. Antoine Champagne, journaliste indépendant et patron du site kitetoa.com, vient en effet de gagner en appel, grâce au Parquet venu à sa rescousse, un procès exemplaire contre les magasins Tati et le site tati.fr, dont il avait publiquement dévoilé un trou béant de sécurité. Créé en 1997, Kitetoa, sorte de Canard Enchaîné de l'Internet, est reputé pour son habitude d'épingler les sites commerciaux ou institutionnels qui sécurisent mal, voire pas du tout, les données personnelles de leurs clients. Parmi quelque 200 sites à son actif, dont Vivendi ou la Caisse des Dépôts, le cas le plus flagrant fut celui de Banque Directe où, avant la réparation réclamée par Kitetoa, le site frondeur avait pu récupérer les données et mots de passe des clients! "Je ne suis pas un pirate", se défend Antoine Champagne, qui se veut au contraire un champion de l'anti-piratage: il ne s'infiltre pas frauduleusement sur les sites, n'utilise pas d'outils illégaux et ses tests s'appuient souvent des logiciels grand public. Généralement, une fois constatée l'erreur de sécurité, il prévient le gestionnaire et ne publie un commentaire saignant qu'après que le site a été corrigé. Il n'explique pas non plus comment il a opéré. Mais parfois, lorsque son avertissement n'est pas suivi d'effets, il révèle publiquement l'erreur via son site. Pour Tati, comme ses courriers n'avaient pas entraîné de réparation du site, Kitetoa publie en mai 2000 un article qui stigmatisait cette faille qui permettait à tous de télécharger le fichier où Tati stocke les données personnelles recueillies auprès des visiteurs de son site. En 2001, l'erreur n'est toujours pas corrigée. Pire: on peut même changer les tarifs d'articles vendus en ligne... ce que Kitetoa dénonce dans un nouvel article. Découvrant l'affaire dans un magazine, les patrons de Tati n'apprécient pas, et traînent Antoine Champagne en justice pour piratage. Le webmestre de Kitetoa se défend en expliquant avoir opéré uniquement avec le navigateur grand public et gratuit Netscape, donc sans intrusion frauduleuse. Il argue aussi que c'est Tati qui, par sa négligence à protéger ses fichiers, livre des données personnelles en violation de la loi Informatique et Libertés. Le Parquet lui donne raison, reconnaît sa bonne foi et l'absence de malveillance, et demande la relaxe. Mais en février 2002, le tribunal correctionnel de Paris condamne cette intrusion -non autorisée bien que bienveillante- à 1.000 euros d'amende avec sursis. Pour ce petit site d'information sans publicité, cette somme modique représente une épée de Damoclès funeste pour l'avenir. Craignant le pire, Kitetoa ne fait pas appel. Mais le Parquet de Paris, qui s'intéresse de près au droit de l'internet et veut susciter une jurisprudence claire et adaptée, décide de faire appel. Il obtient gain de cause le 30 octobre 2002: la Cour d'Appel de Paris réforme la décision de première instance et relaxe Antoine Champagne, ce qui permettra à Kitetoa de continuer à faire grincer des dents les webmestres incompétents. leb/pcm/al