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"THE SIXTH SENSE"
The Sixth Sense est LE film du moment ici, a Singapour, comme il a été LE film du moment aux USA il y a 1 mois, alors qu'il trustait la première place du box-office. Tout le monde en parle, le dissèque, le recommande a ses amis, a ses ennemis... Et on comprend aisément pourquoi.
Malcolm Crowe (Bruce Willis) est un psychologue spécialiste des enfants. Ils les aide à combattre leurs peurs, leurs phobies. Un jour, il tombe sur Cole (Haley Joel Osment), petit bonhomme qui a (presque) tout pour être heureux (parents divorcés), si ce n'est ce secret qu'il trimballe et qui l'effraie pas-pour-de-rire. Au doc de comprendre et d'aider le gamin dans sa longue quête... On ne peut pas en dire plus, on risquerait de gâcher un pur plaisir de cinéphile.
Le film (realise par M. Night Shyamalan, 2 films indiens au compteur) mélange paranormal et psychologie, sans pourtant tomber trop dans l'un ou trop dans l'autre. C'est cet équilibre constant qui donne sa force au récit. On y croit dur comme fer, même si tout cela ne nous semble pas toujours plausible et rationnel (d'ou notre propre effroi).
Les acteurs y sont pour beaucoup dans cette alchimie parfaite : Bruce Willis est tout en nuance, ne tirant absolument pas la couverture à lui (pour une fois) ; Haley Joel Osment est très convaincant, pas du tout tête a claque comme certains enfant-acteurs ; tous les autres rôles sont très bien tenus (notamment Toni Colette, la mère du gamin). On sent bien que tout ce petit monde se rend bien compte de la chance qu'il a d’être dans un tel film. De plus, la réalisation n'a pas grand chose d'exceptionnelle, si ce n'est que de ce fait, elle le devient, exceptionnelle : images gros grain, couleurs ternes, mouvements pas fluides... Tout pour déplaire et pourtant cela sert si bien l'histoire !
Car Hollywood ne nous a pas habitués à ça. Pas à un film qui prend les traits d'un quelconque "blockbuster" a la X-Files : grosse star, final en apothéose, et qui pourtant s'en démarque totalement : ce film, oui, a un VRAI MESSAGE (ne rigolez pas...). Qui nous (fait) parle(r). Mais hélas je ne peux en dire plus, car ce serait en dévoiler un peu trop (c'est très frustrant d'ailleurs). Courez vous faire votre propre idée dans une salle obscure, je vous l'assure, pas besoin d'avoir un sixième sens pour y adhérer !