Mauvaises nouvelles de tous les fronts |
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Il ne fait pas
bon être investisseur sur les toutes niou teknologies de nos jours. Depuis deux semaines,
il pleut des mauvaises nouvelles comme il pleut tout court sur la France. Plusieurs constructeurs de matériel informatique ont déjà tiré la sonnette d'alarme, dont Apple, avec les conséquences que l'on sait (-50% sur le titre en quelques heures). Maintenant, c'est au tour de leurs fournisseurs de processeurs d'appuyer lourdement sur la pédale de frein. Intel a ainsi déclaré que ses ventes ne seraient pas à la hauteur des prévisions, alors que Motorola a carrément ramené de 40% ses prévisions de bénéfices pour le 4ème trimestre. Forcément, quand les constructeurs vendent moins de matériel, leurs fournisseurs aussi. Et ces malheureux ne peuvent que mettre en cause le méchant marché, la pas gentille concurrence, la malédiction de la baisse des prix et le stagnant rythme de croissance. Le pauvre Alan Greenspan doit s'arracher les cheveux. Aussitôt annoncé, mardi dernier, une possible baisse des taux à court terme, qui a fait quasi-instantanément remonter le Nazedaq au-dessus des 2800 points, Motorola plantait sauvagement un poignard dans le dos de ce philanthrope avec son "profit warning". D'autant qu'un inconscient de chez Goldman Sachs en remettait une couche, en se montrant pessimiste quant aux prochains résultats de Microsoft, qui lui aussi fait les frais des méventes d'ordinateurs et de serveurs. Houlala lala. Mais ce n'est pas fini. Mercredi, on apprenait le résultat des ventes aux enchères des licences UMTS en Suisse. Décevant, selon certains. Inespéré, selon les opérateurs, qui n'auront finalement qu'une cinquantaine de millions de francs suisses à débourser (pour un total de 255 M FS), alors que le gouvernement s'attendait à récupérer quelques milliards. Oups! Toujours au chapitre UMTS, les opérateurs britanniques commencent à salement à s'inquiéter: une conseiller technique du gouvernement a rendu public jeudi les résultats d'une expérience tendant à démontrer que les opérateurs ont largement sous-estimé les investissements en matériel qui seront nécessaires à la bonne marche du service. Une expérience, menée dans l'est de l'Angleterre, à Cambridge, a montré que le réseau a "tout juste supporté" la transmission de la voix et de données Internet, mais qu'il s'est effondré quand on a voulu faire passer de l'e-mail et de la vidéo. Pour la vidéo, cela semble normal, mais j'ai cependant des doutes pour l'e-mail. A moins qu'ils n'aient tenté de transmettre, en pièce jointe, un bon gros fichier MP3 ou une de ces présentation PowerPoint dont les opérateurs nous ont abreuvé pendant plus de six mois pour nous expliquer la "révolution" uèmetéesse. Aïe aïe aïe ! Si vous ajoutez à ça la chaude ambiance qui règne à Nice, où les grands marabouts de la planète sont réunis pour nous "faire aimer l'an débile" (a lire absoument dans le Canard Enchaîné du 6 décembre le papier sur le fameux article 113 que nos copains d'outre-Europe voudraient bien nous voir "assouplir"), et l'angoisse dans les assiettes (bouffe pas ci, bouffe pas ça, achète-ci et tais-toi, prend la porte, on te dit, c'est l'heure d'aller au lit), que nous reste-t-il? Kitetoa? Kitetoa!
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