La Société générale mise en examen pour "blanchiment aggravé" | |
Comme vous le savez, nous sommes peruadés, ici à Kitetoa.com, que les entreprises ont un comportement éthique poussé allant de pair avec le seul système économique viable pouvant régir une société: le gentil et sublime capitalisme. Notre lecture quotidienne des seuls journaux dignes de ce nom (FT, Wall Street Journal et The Economist) nous conforte dans l'idée que le marché est roi (et qu'il fait la loi, tournicoti, tournicoton) pour le bien de tout le monde. Ceci dit, de temps en temps, on se dit que peut-etre on a tort... ;) Voici par exemple l'un des bulletins d'information de l'excellente Transnationale.org livré ici à sa demande afin que chacun puisse réfléchir un peu sur les entreprises éthiques... Bulletin d'information de l'observatoire des transnationales Jeudi 14 mars 2002 La Société générale a été mise en examen en qualité de personne morale pour "blanchiment aggravé" dans une enquête qui porte sur un circuit de chèques entre la France et Israël. Le 14 janvier, son P-DG Daniel Bouton avait déjà été mis en examen pour le même motif après huit autres cadres de la banque, la troisième de France en termes de bilan après BNP-Paribas et le Crédit agricole. Les poursuites en qualité de personne morale notifiées lundi marquent un nouveau pas dans l'instruction. Elles signifient concrètement que le juge Isabelle Prévost-Desprez reproche à l'établissement des opérations de "blanchiment" réalisées de manière institutionnelle et en connaissance de cause. La banque risque donc un procès en correctionnelle avec ses dirigeants, avec à la clef de possibles sanctions pénales comme de fortes amendes. Il lui est reproché un défaut supposé de contrôle dans la compensation de milliers de chèques présentés ces dernières années à l'encaissement en Israël. Un réseau d'escrocs aurait utilisé les facilités de la législation israélienne, qui permet d'"endosser" plusieurs fois un chèque, c'est-à-dire en changer le bénéficiaire, par une simple mention manuscrite. Les escrocs auraient ainsi encaissé massivement dans l'Etat hébreu des chèques français volés ou émis par des personnes physiques ou morales douteuses. La Société générale, premier établissement correspondant en France des banques israéliennes, se voit reprocher d'avoir ensuite compensé à Paris ces chèques, permettant ainsi aux escrocs de blanchir l'argent. Pour l'accusation, la banque ne pouvait ignorer le caractère potentiellement frauduleux de ces opérations et le parquet relève que plusieurs notes saisies à son siège semblaient montrer que l'alerte avait été donnée sur le problème des chèques. La Société générale argue de sa bonne foi et affirme qu'il n'était pas possible techniquement de procéder au contrôle des millions de chèques présentés pour compensation. Daniel Bouton a reçu le soutien du ministre de l'Economie Laurent Fabius, du président du Medef Ernest-Antoine Sellière et de la profession bancaire après sa mise en examen. Plusieurs autres établissements, dont la Bred (groupes Banques populaires), la
Société marseillaise de crédit (groupe HSBC-CCF), la banque libanaise Saradar,
la banque israélienne Leumi et l'American Express Bank France ont été mises en
examen en 2001 en qualité de personnes morales dans ce dossier, ainsi qu'un
dirigeant de la filiale française de la Barclays Bank. Société Générale (Conjuguons nos talents): Banque Populaire (Nous ne sommes pas populaires sans raisons): Société Marseillaise de Crédit CCF (L'efficacité discrète d'une grande banque): HSBC (The World's Local Bank) American Express Bank (Do more): Banque Saradar Banque Leumi-Le |
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