Stickfighting ownz you... Bush et Poutine, ils ne vous font pas peur ces deux là?
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C'est un peu surréaliste. messieurs Bush et Poutine sont sur la même longueur d'ondes sur l'Irak et la Tchétchénie. Rien à voir donc avec le précédent conflit du Golfe (*) lorsque tous les yeux se tournaient vers la Russie, amie de toujours de l'Irak.
Tout le monde craignant une escalade entre les deux super-puissances, comme au bon vieux temps de la guerre froide. J'imagine qu'une partie des lecteurs des lecteurs de Kitetoa.com ne connaissent cette époque épique que par le biais des livres d'histoire. C'était en effet une drôle d'histoire. C'était l'époque où l'on tremblait de voir l'un ou l'autre des grands illuminés qui pensent nous diriger appuyer sur le fâcheux bouton rouge. Ca faisait vraiment peur. Pas comme dans James Bond. Dans les films de l'agent 007 , le gentil britannique arrive toujours à déconnecter la sale bombe au dernier moment. Là, c'était un peu plus délicat car il eut fallu qu'un hypothétique espion super balaise aux bras en acier titaniumisé aux éléments lourds B 569 arrive à entrer dans le bureau d'un président américain ou dans celui d'un grand chef de l'URSS pour leur couper les mains quelques secondes avant qu'ils aient leur moment de gloire. Bref, c'était vraiment une époque de merde. Aujourd'hui, quand l'Inde et le Pakistan font pêter leurs bombinettes et menacent de s'en envoyer une ou deux sur la tronche un de ces quatre, tout le monde s'en fout... Mais je m'égare.
Voici donc le temps où les deux
super-puissances s'aiment (tout au moins en façade). C'est un peu comme avant
(chacun fait ce qu'il veut dans sa sphère d'influence) sauf qu'au lieu de
pousser quelques cris effarés de temps en temps, l'un sur le piétinement des
droits de l'homme, l'autre sur l'asservissement du peuple par le grand capital,
on laisse faire sans rien dire. Et même, parfois, on dit: "t'as raison mon bon
Vlad, ces salauds de terroristes Tchechènes sont des égorgeurs, ils sont les
dignes fils de Ben Laden (qui ne l'oublions pas est le Diable, celui qui mène
les troupes de l'Axe du Mal -je met des majuscules pour mettre tout ça en
exergue...). Alors vazy! Tues-les tous et les dommages collatéraux avec". De
l'autre côté, le Vlad ne se gène pas pour soutenir Georges de la Jungle dans sa
quête du Sacré Graal, quête qui passe par l'éradication de nombreux ennemis
imaginaires ou pas. Finalement cette alliance des deux doux-dingues (l'un veut
bombarder Saddam pour une raison que lui seul connaît. Et d'ailleurs peut-être
même pas... L'autre n'hésite pas à gazer une bonne centaine de ses compatriotes
au nom du
"il-ne-faut-pas-savoir-arrêter-une-guerre-parce-qu'en-face-ce-sont-des-terroristes-
sanguinaires-alors-que-mes-soldats-de-la-grande-armée-rouge-oups...-se-sont-toujours-comportés-
en-gentlemen".
Bref, que des gars équilibrés. Ne perdez jamais de vue qu'ils disent diriger
le monde dans lequel nous essayons de vivre tranquillement.
Ca a quelques implications quand même...
Plus près de chez nous, il y a notre ami (je suis sûr qu'il se rêve l'ami de tous les Français, même ceux qu'il méprise) Jean-Pierre Raffarin. Ce type est une bête. Une anomalie de la nature. Un truc comme on ne pensait jamais en voir. Une bête de concours vous-dis-je. Il faut prendre la peine de l'écouter. Vous allez me prendre pour je ne sais quoi, mais je me sens tellement concerné par la politique, que je n'avais jamais fait l'effort d'écouter ce qu'il avait à dire jusqu'à ces derniers jours. Et dès la première bribe de phrase entendue sur France-Info, j'ai été captivé. Happé. Depuis, c'est comme une drogue, je cherche "la" fréquence qui va me déverser du Jean-Pierre Raffarin. De préférence en boucle pour mieux savourer. Le pipotron n'aurait pas pu faire mieux. Je vous le redis, Jean-Pierre est imbattable pour déverser une phraséologie insipide au plus haut point et faire passer cela pour de grands sentiments qui se transformeront en grandes actions. Ne cherchez pas, en fait il n'en est pas question une seconde. Et c'est tout l'art du Jean-Pierre. C'est que Mme Michu, et bien elle y croit.
Mme Michu elle croit aussi que les gentils hommes politiques qui pensent nous gouverner sont des gens très bien élevés qui mettent un point d'honneur à respecter avant tout le monde ce qu'ils imposent aux "administrés" (j'adore ce terme...). C'est là que c'est marrant. Suivez moi dans les nouvelles récentes après que Le grand duduche en chef qui nous gouverne ait décidé de faire de la sécurité routière son dada...
Extraits: "Jacques Toubon, ancien député de Paris et ex-maire (RPR) du 13e arrondissement, a tenu des propos désagréables à des policiers qui lui infligeaient une contravention, mercredi 13 novembre. L'ancien garde des sceaux roulait dans un couloir de bus en téléphonant. Il a d'abord refusé d'obtempérer au contrôle de police. « Vous feriez mieux d'aller traquer les loubards », aurait -t-il ensuite dit, en ajoutant : « Vous aurez de mes nouvelles. Vous faites un travail de merde. » Joint par l'AFP, M. Toubon a reconnu les infractions « qui ont fait l'objet de contraventions que je vais acquitter ». « L'échange a été (...) vif mais à aucun moment je n'ai injurié la police (...) J'étais très pressé, j'allais à un rendez-vous de l'autre côté de Paris »." Marrant hein? Mais ce n'est pas fini parce qu'il y en a pour tous les camps... "Contrôlé et verbalisé, mercredi 13 novembre à Paris, pour circulation dans une voie de bus et sans ceinture de sécurité, le député (PS) de l'Essonne Julien Dray a eu une altercation avec le policier qui l'avait arrêté. Après avoir présenté sa carte tricolore, l'élu s'en est pris vivement au gardien de la paix. « Je suis pressé, vous ne faites pas votre travail, vous feriez mieux de faire la circulation. Vous entendrez parler de moi ! », a-t-il déclaré selon le procès-verbal".
Comme on ne s'en lasse pas: "au cours d'une vaste opération "coup de poing" contre les chauffards à Paris, les policiers tentent de verbaliser un véhicule boulevard Ney, dans le XVIIIe arrondissement. Son conducteur, le sénateur socialiste Claude Estier, roulait selon un radar à 83 km/h, au lieu des 50 autorisés. Selon le syndicat de gardiens de la paix Alliance, le conducteur "démuni de ceinture de sécurité", désigne alors un macaron officiel sur le tableau de bord du véhicule. Interpellé un peu plus loin, il exhibe sa carte de sénateur. Arrive un autre véhicule. A son bord, l'ancien ministre PS de l'Intérieur, Daniel Vaillant. Ce dernier intervient en faveur de son collègue et somme les agents de laisser partir Claude Estier "sans autre forme de procès verbal". Les policiers obtempèrent. Les deux élus démentent la version d'Alliance".
Ce qui est le plus incroyable, à mon (humble) sens, c'est qu'il y a toujours quelqu'un pour dire "ouuuiiiiiii, mais ils ne sont pas tous comme ça, regarde machin, il est pur, il est engagé, pour lui la politique est un combat contre l'injustice, et patati et patata"...
Et manque de bol, machin, une fois au pouvoir, fera la même chose que les autres. Et truc, qui y croyait dur comme fer sera un nouveau déçu de la politique.
Bah...
(*) Contrairement à ce que les gens racontent, il ne s'agit pas d'une guerre. Car pour aller faire la guerre, il faut que le Parlement (en France) se prononce sur le sujet. Or, cela n'avait pas été le cas. C'était donc un conflit.