La démocratie torturée à Bagdad |
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Décidément, George Bush est unique. De tous les hommes politiques, c'est sans conteste celui qui parvient à aligner le plus de conneries en temps limité. Qu'il ait un choix multiple ou binaire à faire, il se plante. C'est systématique. Depuis le 11 septembre (au moins, le fait-il ouvertement depuis cette date), il s'emploie à détruire avec application les relations internationales de cette planète, alors qu'elles étaient déjà bien fragiles, en pleine reconstruction après la chute du bloc communiste. Après avoir brillamment foiré ses guerres en Afghanistan et en Irak, après avoir laissé son armée se comporter à peu près comme les égorgeurs dont il voulait libérer ces peuples, voilà qu'il laisse le gouvernement fantoche d'Irak exécuter Saddam Hussein. Tout le monde conviendra du fait que Saddam Hussein était un personnage détestable et dont les mains étaient largement entachées du sang de victimes innocentes. A ce titre, il est difficile à défendre. Autant qu'un Augusto Pinochet ou un Nicolae Ceausescu. Pour autant... Fallait-il l'exécuter? Probablement pas. Cette planète et ses habitants sont pour le moins imparfaits et pétris de contradictions. Mais cela doit-il nous mener au renoncement? A celui d'avoir quelques convictions et de tenter de s'y tenir? George Bush estime que seul un être divin peut donner et reprendre la vie. Il considère qu'il existe des tenants du Bien et des suppôts du Mal. Il n'a de cesse de présenter les Talibans ou les membres d'Al-Qaida comme des terroristes sans foi ni loi. Des tueurs, des gens qui ne respectent pas la vie humaine. C'est probablement vrai, mais cela donne-t-il le droit au président américain de se comporter de la même manière avec ses ennemis? On ne compte plus les rapports mettant gravement en cause l'armée américaine, l'accusant de torture. Comment fustiger dans ce cas les suppôts du mal qui se livrent aux mêmes exécutions sommaires, aux mêmes actes de barbarie? La démocratie que George Bush veut « exporter » ne peut s'imposer par la force, encore moins par la torture. Elle ne peut non plus le faire par des pendaisons... Faire le contraire de ce que l'on dit ne peut qu'exacerber les sentiments négatifs que l'on suscite. Jusqu'où la démocratie peut-elle aller pour se protéger? Probablement pas jusque là où la mène le président américain. A lire sur ce sujet, la Déclaration universelle des droits de l'homme
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