A poil sur Internet grâce à l’HADOPI ? |
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Rien ne va plus entre les anti-piratage et les pro téléchargement. Sous le nom de guerre « Anonymous », un groupe d’internautes (à ne pas confondre avec les pseudo Anonymous français) appelle depuis quelques temps à saturer les sites de sociétés américaines de gestion des droits d'auteurs, la RIAA, la MPAA et AiPlex. Bilan ? Une victime collatérale. Le site d’un cabinet britannique d’avocats, ACS:Law, n’est plus en ligne, après avoir été submergé. Plus cocasse, ce DDoS a eu comme conséquence d’offrir au téléchargement le contenu entier du site (on vous la fait court). Du coup, tous les mails des avocats se sont retrouvés sur les sites de Peer to Peer, ceux-là même où s’échangent films et autres musiques. Parmi les centaines de mails plus ou moins compromettants pour les avocats, un fichier Excel en pièce jointe contenant plus de 5000 noms et adresses de sujets de la reine ayant supposément téléchargé des films pornos et que Kitetoa.com a pu se procurer en quelques minutes. ACS:Law s’est en effet spécialisé dans l’intimidation d’internautes en leur proposant une transaction financière. Il dressait donc des listes… Une aventure malencontreuse de perte de données personnelles qui pend au nez de l’infrastructure Hadopi. Car c’est bien connu, ce qui est connecté à Internet est accessible pour ceux qui le veulent et qui disposent du temps et des connaissances nécessaires. Or, tous les acteurs de l’Hadopi, comme le cabinet ACS:Law en Grande Bretagne, sont forcément connectés. On verra donc peut-être un de ces quatre les listing des milices constituées par les majors – et légitimées par le loi - pour relever les IPs des téléchargeurs, se retrouver sur le Net. Dans la même veine, il y a quelques années, le site le plus en vue de vente de sextoys en France avait stocké la liste de ses clients dans un fichier accessible avec un simple navigateur. Dont, bien entendu, des membres de plusieurs ministères comme celui l’Intérieur. Finalement, pour lutter contre le téléchargement illégal, le risque de voir exposé ses fantaisies sexuelles parce que des acteurs de la chaîne sont des bras cassés de l’informatique est peut-être plus efficace que la menace d’un mail d’avertissement de l’Hadopi ? Un sujet à méditer pour Nico et Carla toujours en quête d’idées pour aider les majors…
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