TotalFina fait des
économies avec l'Erika.
Ca paye!
Notons au passage que TotalFina n'avait jamais dégagé un tel profit. Peut-on attribuer ce résultat -que la Bourse de Paris ne devrait pas manquer de saluer- aux économies réalisées sur l'affrètement de l'Erika plutôt que de disposer d'un pétrolier à soi?
Par ailleurs, une question n'est pas posée: le patron de TotalFina, Thierry Desmarest, a-t-il finalement versé une journée de son salaire pour aider à résorber la marée noire? Et, partant, cela a-t-il pesé en quelque manière sur le bénéfice de TotalFina?
Décidément les journalistes financiers ne se posent pas les bonnes questions...
Notez tout de même plus sérieusement que Thierry Desmarest explique sans s'étrangler que 85% de la hausse de ce profit net s'explique par les efforts de croissance et de productivité du groupe. Ben voyons... Les efforts de productivité, cela passe soit par des licenciements, soit par des économies comme celles de l'Erika... Merci M. Desmarest.
Ahhhh... Ouiiiiiii... Mais là, m'sieur Kitetoa, je vous trouve un peu crypto-gauchiste tendance anarchiste, nous dirait M. Madelin, matraque à la main. De fait, l'Erika n'a pas généré que des économies! Vous n'imaginez pas ce que ça va coûter cette histoire à TotalFina...
Ben non. Justement, même m'sieur Desmarest ne sait pas bien. Au point qu'il dit sans rire que le groupe n'a pas passé de provisions pour la catastrophe de l'Erika. Comme le rapporte le journal les Echos, "nous ne sommes pas encore au clair sur ce que cela nous coûtera", explique Thierry Desmarest. Woah... Ben voyons... Mais il n'est pas trop inquiet: "Aujourd'hui, nous estimons les sommes à notre charge autour de 700 millions de francs, mais une partie nous sera probablement remboursée par le fonds Fipol. Nos inscrirons donc cela dans les comptes 2000". Re-ben voyons...
A titre indicatif, 700 millions de francs, c'est 7 % de 9,9 milliards.