[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Dis papa, à quoi ça ressemblera le Net dans 3 ans ?

L’apparition de textes législatifs d’inspiration policière sont en train de façonner le Net de demain. Et ce n’est paradoxalement pas rassurant pour ceux qui ont imaginé ou qui saluent l’arrivée de ces lois.

La LSI en France, la LSI en Espagne, les textes étonnants (pour ne pas dire choquants) voté en Grande Bretagne : autant de projets ou de lois qui sont en train de poser les bases de l’Internet de demain. Et si mon fils me demandait « dis papa, à quoi il ressemblera le Net dans 3 ans ? », je lui répondrait : « à un cauchemar pour ceux qui ont voté les lois sensées les protéger dudit cauchemar ».

Qu’est-il en train de se passer ? Les états ont peur. Ils font passer des textes pour le moins répressifs. La démarche est double : chacun dans son coin, notamment en France, en Espagne, en Grande Bretagne mais aussi de manière globale avec le projet de convention du Conseil de l’Europe contre la cyber-criminalité. L’esprit de ces texte vise à interdire toute action un tantinet rebelle. Ceci touche les opposants à la mondialisations, les hackers ou encore l’expression individuelle sur le réseau. On découvre l’angoisse des entreprises et des banques de voir leurs réseaux êtres piratés, ou tout simplement, de voir leur image ternie par des informations indépendantes qui circulent dès lors hors des filtres des services de communication et de la presse. A ce propos, l’affaire jeboycottedanone.com est éloquente. On suspecte sans trop de mal la peur des gouvernement d’imaginer des petits génies de l’informatique ayant plus de pouvoir sur l’infrastructure du réseau que les militaires. A tel point que l’on entend des choses aussi ineptes que la récente déclaration du sénateur de l’Utah, Robert Bennett, pour qui une cyber-attaque sur les Etats-Unis ferait autant de dégâts qu’une bombe nucléaire sur une ville américaine…

Mais à force d’interdire et de réprimer, que vont gagner les gouvernements et les entreprises qui poussent à l’adoption de textes répressifs ? Sans doute de gros ennuis… A-t-on jamais vu un régime d’oppression qui prive ses ressortissants du simple droit d’expression résister longtemps ? Qu’est-ce qui peut véritablement faire taire un être humain qui a envie de crier sa différence ? Les mots sont-ils une arme de guerre ? Le fait de détourner un logo pour tourner en dérision une entreprise est-il si grave qu’il faille interdire cette pratique ? Danone vat-il couler si son logo est détourné ? Pfff…

Le retour de Goopher ?

Les logiciels de P2P se multiplient actuellement à la vitesse du cyber-cheval au galop. On y trouve tout et n’importe quoi. Le pire et le meilleur. Comme sur le Web. Sauf que là, personne ne voit rien. Pas de moteur de recherche global. Il faut se connecter partout pour savoir ce qui passe d’un ordinateur à un autre.

Il est donc assez probable que très bientôt, les internautes ayant –au choix- quelque chose à cacher, une cause à défendre, un combat à mener, des idées à partager, le fassent dans un cadre moins visible que celui du Web.

Tout cela nous renvoie à la belle époque des Bulletin Board Systems (BBS), des serveurs Goopher et l’interface de recherche Veronica, WAIS (Wide Area Information Search). Le Web a fédéré tout cela. Mais si demain il devient trop « risqué » de s’y exposer, ce type de serveur va reprendre vie. L’IRC et les serveur FTP verront quant à eux leur audience progresser un peu plus...

Obscurité !

La visite d’un site comme Attrition montre le nombre de serveurs piratés chaque jour dans le monde. C’est, en soi, impressionnant. Mais lorsque l’on sait ce qui se passe vraiment, c’est à dire ce qui reste dans l’obscurité, le vertige vous prend… Alors dans trois ans,  Internet ressemblera sans doute à ça : le Web sera un grand catalogue doublé d’une agence mondiale de relations publiques. Et ce catalogue sera un gruyère. N’oublions pas que les textes qui passent actuellement (notamment en Grande Bretagne) répriment jusqu’au fait même de parler de sécurité informatique. Ne parlons même pas de l’usage de logiciels de sécurité..  Quant aux serveurs actuellement fantômes, il renaîtrons. Et il s’y passera des choses qui déplaisent aux entreprises et aux gouvernement. Sans même qu’ils soupçonnent leur existence… Enfin, les forces de l’ordre se mordront les doigts d’avoir poussé à l’adoption de ces textes. Car il est plus facile de surveiller ce qui est public (sur le Web) que de surveiller ce qui est caché…

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