Accenture: idées jetables à usage unique
Tiens ! Si on se mangeait un petit morceau d'Accenture, aujourd'hui ? Comme ils avaient été particulièrement nuls avec leur pub pour la reproduction des lapins et sur le zinzinternet mobile, fallait pas s'attendre à des miracles.
Donc maintenant on a droit à de l'expresso. Vous savez, ce jus noirâtre qu'on obtient en mettant quelques pièces dans une machine qui fait un bouzin du tonnerre, et dont la flotte, trop souvent, n'est changée qu'une fois tous les 36 du mois ? Le machin que tu prends le matin pour effacer le goût du métro et lutter contre la petite voix au fond du crâne qui te murmure que tu as fait une belle bêtise en te levant encore une fois aujourd'hui.
Ben là c'est la même chose. Le gobelet qui brûle les doigts. Le sucre pas assez mélangé, café amer au début, trop sucré à la fin. Les petits gobelets sales qui traînent partout, dont on ne sait plus quoi faire, que personne ne veut jeter "passke c'est pas le mien". Ceux qui finissent en cendriers crades et puant, caféïne refroidie et cendres mouillées dont plus personne n'ose se débarasser parce que dans une poubelle, ce brouet infâme empeste toute la journée.
Là, c'est pareil. Une société de conseil dont la réputation et celles de ses petits camarades outre-Atlantique commence à brûler un peu les doigts. Les présentations PauvrePointTM, amères au début, collantes à la fin. Les idées jetées au quatre vent, sans ordre, qui traînent partout et encombrent les boîtes mail de leurs "demandes urgentes". Et ces projets, enfin sortis du stade larvaire mais néanmoins interminables, tellement coûteux que personne n'ose y mettre une fin parce que prendre cette décision c'est risquer de voir sa carrière tachée à jamais pour avoir pris l'initiative de mettre à la poubelle cette idée et son "génie" refroidi.