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BDDO sonde les français: ridicule !

Quand BBDO se penche sur le Net et le Français, ça nous donne un gros kloug sémantique, balancé à grand coup de fil à couper le paradigme de l'eau tiède. Une étude pour rien, en somme.

Y'a des matins comme ça, où vous êtes béni des dieux. Après avoir savamment évité un radar traîtreusement placé quai du Louvre (pourtant j'était à un bon 52 km/h, voire 53), votre serviteur se pointe, pas trop à la bourre, au Pompidoléum (certains appellent ça le centre Pompidouble, ou triple, je sais plus). Car se tient, au dernier étage, une de ces conférences dont les Français ont le
secret. D'ailleurs, à la question "la connerie est-elle française ?", la réponse, inévitable mais partielle, est "non ce serait trop beau, et de quel privilège ne nous enorgueillirions-nous pas...". Vous allez comprendre.

Figurez-vous que BDDO, associé à tous plein d'affreux (Franche Téléconne, La (ri)Poste, Pigeot (inventeur de la célèbre 403 turbo mazout injection) et quelques pénibles comme Auchan ou la Société Générale, déjà abonnés à nos colonnes, nous a pondu (j'ai entendu chié, au fond de la salle ?) une étude sur "L'effet d'Internet sur le comportement des Français". Restez, restez, je vous jure que ça vaut le coup.

J'arrive à un moment crucial, où l'oratrice, sans rire, balance un magistral témoignage émanant d'une femme, soit-disant utilisatrice confirmée: "j'ai mis 6 mois à apprendre à ouvrir une fenêtre". Consternation dans la salle ? Pas du tout. Tout le monde digère l'information, sans même sourire. Personnellement, au débotté, fraîchement démoulé de la circulation parisienne, à jeun, c'est le genre de phrase qui me plonge dans des abîmes de désespoir: qu'est-ce que je suis venu foutre dans ce merdier ?

Et ça continue sur la même veine: "c'est comme passer son permis de conduire", "Internet est une maison pleine de lumière, je l'aime, les portes s'ouvrent", "c'est de la magie, c'est surréaliste (sic), on est émerveillé", "Internet c'est un confident que l'on ne connaît pas", et j'en passe. Parce que sur huit pages, c'est une série de petites phrases accablantes sur la nature profonde de la société française, incapable de faire le moindre commentaire intéressant sur leur vision d'Internet. "Ca a changé mon caractère, je suis devenu plus cool", clame le trépané de service, sérieux comme un pape.   Y'a quoi dans ton Prozac, mec ? De la résine de routeur ? Waah ! über-top trendy.

Côté commentaires, là encore, c'est le festival. "Les sites sont des espaces publics, des lieux de rencontres et d'échanges". Ceux-là n'ont jamais mis les pieds sur des forums un peu polémique ou chacun se barricade derrière ses certitudes, bien à l'aise derrière le blindage de son modem. "Chaque page incarne une personne", "il faut apporter une valeur ajoutée pour optimiser le réel, les internautes sont intransigeants là-dessus", "il faut susciter la confiance dans les opérateurs". Hurk-hurk, elle me fait bien marrer, la dernière. La police vous parle, tout le temps sur le Net. Personne ne les a mis au courant ?

Vous en voulez encore ? Yaka demander. Juste une petite idée des thèmes relevés sur l'étude qualitative: "Internet, signe de la fin du cartésianisme au profit du vagabondage de la pensée", "Internet est un enjeu individuel et sociétal", "les femmes ont une relation
fusionnelle et naturelle avec Internet", "Internet fait émerger des être plus mûrs, plus ouverts, plus émancipés".

Une, particulièrement, m'a plue: "les internautes vont continuer à croître (sic) et à se multiplier". En commu-niquant comme des bêtes ?

Vous n'y croyez pas ? Ben moi non plus, je n'y croyais pas. Jusqu'à ce que ce fameux matin de juin où j'ai pris la "dimension sociétale d'internet" en pleine tronche. Putain, on est des cartésianistes déstructurés, les pionniers émancipés, des apporteurs de valeur ajoutée optimisant le réel. Ouais, ouais, sans dec', toi et moi, mon frère. Allez, tire un latte, c'est l'Icann qui me l'a roulée. Elle est bonne, hein ? C'est du distillat de fibre optique transatlantique.

Et encore, je vous fait grâce de la partie quantitative, où l'on apprend que pour 15% des sondés, Internet rend plus "confiant dans
l'avenir", alors que 13% s'estiment plus "tolérants envers les gens". Pathétique ? Non, lamentable. Définitivement lamentable.

Il y a quand même une petite lueur d'espoir: 38% ont peur de se sentir surveillés en permanence. D'autres diront: seulement 38% ont
peur de se sentir surveillés. Question de point de vue. Allez Transfert, encore un effort ! Y'a des gisements de croissance sur le Net !

Comment qu'elle s'appelle, cette étude, au fait ? L'e-Observatoire. e-névitable "e". e-névitable pubards, troupeau de tristes sires
pollueurs de murs. Monde étrange où l'on réussit ce tour de force de faire rimer vacuité et suffisance.

BBDO ? 760 personnes en France, 629 MF de marge brute en 2000, 509 MF sur 1999, clame le dossier de presse. Faut bien ça, finalement

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