[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Chronique du petit racisme ordinaire

Pas la peine de gratter le vernis bien longtemps chez GAP, vous savez la chaîne de magasins de fringues chic et à la mode, d'origine pur jus USA. Le petit racisme ordinaire rampe jusque dans son magasin de la rue de Rennes dans le 6e arrondissement de Paris. Pourtant, GAP l'américaine affiche sur son site web (www.gap.com) des belles pub en noir et blanc (NDLR : ce jeu de mot stupide est de l'auteur). Et tout cela semble tellement politiquement correct, qu'on en mange son chapeau en lisant l'histoire qui suit.

La scène se passe mercredi dernier, ce n'est pas encore Noël, mais déjà la foule se presse et Kheira veut absolument acheter les vêtements qu'elle a promis à ses deux jumeaux. Cette fine brune élancée, super active consacre toute son énergie à son boulot. Pour une fois, elle a pris du temps qu'elle donne tant aux autres pour le donner cette fois ci à ses enfants. Elle a choisi GAP et de rayon en rayon, son panier s'emplit jusqu'à la caisse, où elle doit patienter quelques instants. La cliente précédente paye par chèque, Kheira sourit en entendant le montant : heureusement, elle s'en tirera pour moins que ça.

Arrive son tour, la jeune femme tend elle aussi un chèque. L'employée l'informe qu'elle doit appeler un service spécialisé pour en vérifier la validité. Rien d'étonnant, la démarche a été appliquée de la même manière aux autres clients. Mais au bout du fil, le ton se gâte. L'identité de Kheira est déclinée à haute voix et la caissière avec un acquiescement de circonstance répète la consigne reçue de son interlocuteur : refuser le chèque.

Etonnement. « Pourquoi, où est le problème ? » demande Kheira qui n'ose deviner. « Vérifiez encore, ce n'est pas un chèque volé, voilà mon passeport, regardez, l'identité correspond et voyez la photo, c'est bien moi » Inutile d'insister, la société de vérification a décidé de refuser. « Je ne peux rien faire », annonce avec un sourire mauvais la punaise de l'encaissement.

« Je suis partout » de retour dans les magasins de fringues

De sa voix calme et posée, Kheira demande à parler à l'homme, toujours au bout du fil. Echange inutile, rien n'y fait, celui-ci persiste et refuse le chèque, laissant entendre qu'il est en bois. « Si vous insistez, nous pouvons appeler votre banque et demander si le solde de votre compte permet cette opération », lâche l'inspecteur de de la connerie humaine qui a sans doute reçu pour mission d'éliminer les noms à consonnance pas de chez lui. Cette fois-ci Kheira explose, raccroche au nez du zélé adjudant-chef de la brigade « Je suis partout » et menace le magasin du plus beau scandale qu'il n'aie jamais connu. Un peu ennuyée, l'employée ne sait pas quoi faire.

Kheira lui suggère d'appeler son chef. L'air agacé, le directeur du magasin lui demande de partir puisqu'elle ne peut payer les vêtements. Dialogue de sourd : « Qui vous a dit que je ne pouvais pas payer ? Je ne partirai pas d'ici tant que je n'aurais pas pu acheter ce que j'ai choisi », annonce la jeune femme. La menace du scandale est la plus forte et Kheira finit par obtenir gain de cause au bout d'une heure de tractations.

Certes, on est loin du délit de sale gueule (d'ailleurs Kheira est ravissante), mais cela fait déjà deux fois depuis le 11 septembre qu'elle doit défendre bec et ongle le droit de porter son nom. Y compris dans un magasin de fringues. La dernière fois, c'était le SERNAM qui refusait de livrer chez elle. La prochaine fois, ça sera quoi ?

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