Réflexions à deux balles sur les attentats aux Etats-Unis |
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Qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas ici de minimiser quoi que ce soit. Les événements du 11 septembre sont une abomination qui poussent à désespérer de l'humanité. Il n'y a dans le papier qui va suivre aucun anti américanisme. Nous avons simplement choisi un angle et nous l'explorons. Le jour des attentats, Kitetoa publiait ça en « une » du site: « Juste une petite question comme ça en passant... Maintenant qu'un peu de temps s'est écoulé, tentons de réfléchir un peu et de développer nos idées sur ce sujet. Les « experts » et les « con sultants » ressortis des placards par les chaînes de télé, les journaux et les radios pour tenter d'éclairer le bon peuple sur ce qui s'est passé nous apprennent tout et son contraire. Kitetoa n'est pas un repère d'experts en terrorisme et autres histoires d'espions. Mais quand même... Avec un peu de bon sens et une connaissance moyenne de ces milieux, il n'est pas impossible de faire la part des choses entre les conneries pures et les trucs plausibles. On nous parle d'acte de guerre et de Perl Harbour. La qualification importe peu. Ce qui a été fait ne porte pas de nom. C'est la négation même du concept d'humanité. Elle importe peu pour l'humain moyen. Mais pas pour les politiques. Car ces termes éveillent des choses dans les esprits et créent la porte (ils l'ouvrent même) dans laquelle le gouvernement américain pourra s'engouffrer si des représailles sont décidées. En désignant les auteurs comme un ennemi « classique », à part entière et suffisamment puissant pour s'opposer de manière frontale, dans une « guerre , aux Etats-Unis, la première puissance mondiale, les dirigeants américains pavent la voie qu'ils ne manqueront sans doute pas d'emprunter pour justifier tout et n'importe quoi (j'ai rarement écrit une phrase aussi alambiquée). Nous y reviendrons. On nous parle de « symbole du capitalisme » qui est touché. Il n'est venu à l'esprit de personne dans les rédactions que ce qui avait été touché, ce sont surtout des êtres humains en vraie chair et os variés. Pas le capitalisme. Mais là encore, le lien établi entre démocratie et capitalisme et la désignation d'un adversaire -forcément anticapitaliste et forcément anti démocraties- n'est pas neutre. La mise en oeuvre. On nous raconte qu'il a fallu des années à des centaines de personnes pour préparer cet attentat. On s'étonne que des musulmans extrémistes (personne ne sait qui se cache derrière cet acte mais tout le monde sait déjà que ce sont des musulmans intégristes). Pourquoi cet étonnement? Un extrémiste religieux, qui plus est musulman serait-il trop « bouseux » pour apprendre à tenir un manche suffisamment longtemps pour planter l'avion sur un immeuble? Il lui faudrait des années pour préparer le coup? Cela me paraît être une réflexion issue tout droit de l'esprit d'un occidental tout gonflé de sa « supériorité ». Comme un parisien qui regarde un « pauvre » (forcément « gentil ») provincial. Il n'empêche, l'opération qui a abouti aux attentats est étonnante. Arriver à dérouter avec succès -et sans se heurter à aucun moment à une opposition- quatre avions de ligne, réussir à en faire tomber trois, pile sur les cibles, avec un timing hallucinant (les télés étaient bien entendu là pour l'impact sur la deuxième tour, les deux avions ne sont pas arrivés en même temps, comme le disait un contributeur de la mailing list « Discussion ») semble tellement improbable... Il y a donc là un groupe très déterminé et solidaire. Tenir ce secret comme celui-là à plusieurs... Comme me le souffle un camarade de Kitetoa.com, il faut forcément que le FBI découvre un réseau d'envergure comptant plusieurs dizaines de personnes. Ca rendrait fou les gens de savoir qu'il suffit d'être 15 et bien organisé. Ca rendrait l'éventualité d'un autre événement de ce genre trop facile à organiser... Le secret a été bien gardé et les services de renseignement n'ont rien vu venir alors que l'opération est littéralement énorme. Comme nous le disions le 11 en « une » du site, la NSA et la CIA démontrent leur totale inefficacité et celle de leur « machin », Echelon. On s'en doutait, ce truc est aussi inefficace qu'un gros développement réalisé par une mauvaise SSII... Et la cyber-guerre dans tout ça? Les gouvernements américains successifs, la police et les services secrets -en gros, la communauté du renseignement- nous ont bassiné pendant des années en parlant de cyber-guerre. Cette chimère leur permettait de dégager des budgets alors que la menace soviétique s'était éteinte (sur le plan du renseignement bien entendu). Tout était mélangé, trituré, digéré et régurgité dans ce simple concept: « Pearl Harbour électronique ». Seul problème, les gros malins de ladite communauté confondent le hack massif de pauvres pages d'accueil de sites (parfois même portscaning) et piratage de haut vol. Or il n'y a aujourd'hui personne pour sur cette planète qui soit en mesure de mener une vraie cyber-guerre. Disons, pour être plus précis que ceux qui le pourraient ne veulent pas le faire car ils n'en ont pas l'utilité. Pour revenir à ce que l'on disait le 11 septembre Il vaut mieux être confronté à une bonne cyber-guerre telle qu'elle est imaginée (ils manquent d'imagination d'ailleurs) par les responsables de toutes les communautés du renseignement du monde qu'à une horreur comme celle de mardi. La cyber-guerre fait des cyber-morts. Les attentats, de vrais morts. Le bien et le Mal. George Bush a mis quelques temps à mesurer l'impact de cette histoire sur la population. Ses premières déclarations étaient modérées mais depuis, l'escalade est enclenchée. Aux dernières nouvelles, « les attaques délibérées et meurtrières qui ont été perpétrées [...] étaient plus que des actes de terrorisme, c'étaient des actes de guerre. [...] Ce sont la liberté et la démocratie qui sont attaquées. [...] Cet ennemi n'a pas seulement attaqué notre peuple, mais tous les peuples épris de liberté à travers le monde. Les Etats-Unis utiliseront toutes les ressources à leur disposition pour le vaincre. Nous rallierons le monde derrière nous. Nous serons patients et déterminés. Cette bataille sera longue et nécessitera une résolution sans faille. [...] Les pays épris de liberté sont à nos côtés. Ce sera un combat monumental du Bien contre le Mal. Mais le Bien l'emportera ».
D'ailleurs, ce qu'il dit est vrai, l'OTAN, l'Europe et même la Russie ou Cuba ont proposé leur aide. On est pas loin d'un front commun pour tuer le terrorisme international. Sauf que... Le temps... Ma dernière réflexion à deux francs porte sur le temps... Dans la folie de ces journées noires, tout le monde est « uni » et toute l'attention de la planète est tournée vers ces événements. Mais dans deux mois? Dans un an? Que restera-t-il de cette histoire? Qui se souviendra? Des détails je veux dire. Demandez au gens de vous parler des actes de terrorisme. Plus personne ne se souvient de rien (ou presque). C'est terrible. Une information chasse l'autre... Qui se souvient des années noires comme la sale période des années 70? En Italie, en Allemagne? Wait and see... |
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