Tas de pierre |
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Dommage, j'avais bien aimé le début de "Sur Ordre", de Tom Clancy. Celui où un Boeing va s'écraser sur le Capitole. Après, ça dégénère, avec guerre bactériologique et tout et tout, mais j'avais bien aimé le début. Et ce n'était qu'un livre, après tout. "Comment aurait-on pu prévoir cela ?" répétaient sans cesse à qui voulait bien répondre les journalistes de France Intox hier soir. Oh, cela avait sans doute été prévu. Il y a dans les caves de tous les Pentagone du monde ce genre de scénarios-catastrophe, du genre: un sous-marin saute au large de New York et déclenche un raz de marée, ou un camion bourré d'explosifs fait pêter une centrale nucléaire. Les militaires sont paranoïaques, et ils ont sans doute déjà, en stock, des études, des statistiques, des plans d'urgence. Là encore, que des mots alignés sur le papier. Ils étaient "prêts"... sur le papier. Pas dans leur tête. Et, en un sens, ce n'était pas plus mal. Marrant de voir une fois de plus que ceux qui sont chargés de nous "informer" sont finalement ceux qui en parlent le plus maladroitement. Bilan, bilan, bilan. Ils n'ont que ce mot à la bouche. Se raccrocher à ses réflexes professionnels. Comment s'organisent les secours? Ils font ce qu'ils peuvent. Comment réagissent les gens ? D'après toi, imbécile !? Qu'est-ce qu'a dit Bush ? Pas grand-chose, sinon que lui et ses équipes faisaient ce qu'ils pouvaient. C'est à dire sauver ce qui peut encore l'être. Alors que n'importe quelle personne avec un minimum de bons sens aurait répondu directement: contre ça, il n'y a rien à faire. Sauf à suspendre aujourd'hui même tout trafic aérien sur le globe. Et que quand les terroristes deviennent "intelligents" et organisés, il n'y a rien de bon à en attendre. Car ils ont dû prendre les commandes des appareils: aucune menace n'aurait pu convaincre un commandant de bord de se jeter contre une tour. Sachant qu'il allait mourir, perdu pour perdu, il aurait balancé son zinc à la flotte. Ces gens ont appris à piloter. Renforcer les mesures de sécurité ? Quelle rigolade. Ils vont faire quoi, les flics, avec leur pistolet à bouchons, contre un long courrier? Lui mettre une amende pour stationnement abusif dans un building ? Vigipirate ? Pas demain la veille qu'on va voir des Mirage patrouiller autour des aéroports. Et pour faire quoi ? Triste à dire, mais il n'y a rien à faire. On ne va tout de même pas en venir à décrocher des Stinger ou des Sidewinder sur les appareils qui dévient un tant soit peu de leur trajectoire. Il en faut combien, de Stinger, pour faire tomber un 767 du ciel ? Demandez aux militaires, ils le savent sûrement. Beaucoup, sans doute. Pearl Harbour ? N'exagérons rien. Il y a peu de chose en commun entre un soldat qui se fait pilonner la gueule et le pauvre bougre qui s'est pointé au bureau tranquillement ce matin-là, comme beaucoup d'entre nous ce matin. Et pourtant, le résultat est le même: un pauvre petit bout d'humanité pris dans les flammes, écrasé sous le béton. Pauvre foutue humanité. Ya des gens qui regardent le ciel différemment, aujourd'hui. A Chicago, à New York, à La Défense (combien de minutes de vol depuis Roissy ?). Alors bien sûr "coopération", "sang froid" (il a vraiment les mots pour le dire, not' Chichi national), "intolérable". Et puis quoi ? Ca lui fait une belle jambe, à cette pauvre femme qui a fini sous ce tas de pierre, d'aluminium et de verre. Simplement parce qu'elle était à l'heure au bureau. Laissons aux politiques et aux militaire le soin de nous pondre des mesures plus ou moins utiles. Et continuons à vivre sans les occupants de ces quatre avions, sans les gens du World Trade Center, sans les gens du Pentagone. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. |
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