[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

SCANDALES DANS LA RUE

Notre reporter, Kitetoa, s’est promené dans la rue et à regardé la télévision pendant une semaine. Le résultat est édifiant : racisme, révisionnisme, terrorisme, pédophilie, prostitution, sadomasochisme, drogue, etc.

Une grande enquête de la rédaction. (au péril de la vie du journaliste...)

Par Kiteoa Lereporter

Le numéro de septembre de Marie-Claire était édifiant. Une reporter du journal a surfé sur Internet pendant une semaine. Résultat : elle a découvert que ce réseau était un repère de terroriste, de vendeurs de drogue et de pédophiles. Le bilan est catastrophique ! Et dire que tout cela est accessible " presque sans censure "... L’auteur de ce reportage (" Scandales sur Internet ") a choisi un angle intéressant. Un vingtaine de lignes expliquent que le réseau des réseaux permet une ouverture sur le monde, d’accéder au savoir. Les cinq pages suivantes dressent une liste non exhaustive des aspects négatifs d’Internet. Mais finalement, le réseau n’a rien inventé. Et si la journaliste avait regardé la télévision ou fait une promenade dans la rue, n’aurait-elle pas pu être confrontée aux mêmes horreurs ?

Voici en effet qu’Internet permet de commander une escort girl auprès d’une agence californienne... En se promenant rue de Bièvre il y a quelques années on pouvait rencontrer un planton montant la garde devant le domicile de François Mitterrand. Et en face, une agence de ce type. Passons sur le fait que l’agence californienne préexistait sans doute au serveur web visité. Mais ce n’est pas tout, " devant son ordinateur, on peut assister à toutes sortes de spectacles " sexuels. Des peep-show électroniques en direct-live. Internet n’est qu’une pâle copie digitale de la réalité. En effet, de source sure, on apprend que rue Saint-Denis ou à Pigalle, à Paris, des "boutiques " proposent la même chose, mais en vrai. Avec de vraies femmes ! De même, selon un témoin qui souhaite garder l’anonymat, il semblerait qu’à Amsterdam, des femmes s’exposent dans des vitrines. De plus, selon nos renseignements, les kiosquiers parisiens vendraient des journaux montrant des femmes et des hommes nus faisant l’amour... Enfin, nous avons découvert que certains numéros de téléphone affichés dans plusieurs lieux publics permettent de joindre des adeptes du sadomasochisme ...

Selon Marie-Claire, la pédophilie est également présente sur Internet. D’ailleurs, le journal rappelle que deux fournisseurs français d’accès à Internet ont été " mis en examen pour recel de photos pédophiles sur leurs disques durs ". Le ménage à été fait à cette occasion rappelle le mensuel. Signalons que l’affaire judiciaire en question est toujours en cours et qu’elle devrait logiquement se terminer par un non-lieu. Mais, souligne " un expert judiciaire spécialisé en informatique " cité dans l’article, " il y a encore un nombre important de sites pédophiles ". Autant que de producteurs de cassettes vidéo , comme l’a prouvé un récent coup de filet en France ? Au delà de cette considération, il convient de rappeler qu’il y a très peu, pour ne pas dire aucun, site web dédié à la pédophilie. Ce genre d’horreur se trouve plutôt au sein d’un "réseau" utilisant l’e-mail ou l'IRC, des moyens plus discrets pour échanger des documents illégaux. Mais L'IRC n'a pas encore pénétré Marie-Claire...Par ailleurs, les récentes affaires ont prouvé que les réseaux de pédophilie utilisaient le Minitel (France Telecom) et non pas Internet pour recruter leurs clients. Marie-Claire explique tout de même que, si la recherche de photographies à caractère pédophile est " une tache ardue ", à force de persévérance " on finit quand même par trouver ". De la même façon que dans la vie " réelle " ? De fait, il est clair que les vidéos pédophiles ne se trouvent pas dans tous les vidéoclubs . Il doit falloir un peu de persévérance pour en trouver... Passons sur le fait que la journaliste du mensuel mélange groupes de discussions et IRC. Son article démontre toutefois qu’elle a rencontré des agents du FBI en train de traquer les pédophiles sans même s’en rendre compte. Elle les a pris pour des pervers...

Autre sujet de polémique, Marie-Claire a découvert des sites qui exposent des tatouages un peu violents. Le mot n’est pas cité, mais il s’agit de scarifications. Il se trouve justement que la presse française elle même publie des photographies de scarifications, ce nouveau type de tatouages. Le numéro d’août d’Entrevue est édifiant. Il décrit cette nouvelle mode très répandue en Espagne. Que fait la police ?

L’article de Marie-Claire cite bien entendu des sites proposant des recettes de fabrication de cocktails Molotov. Un appel au terrorisme ! Et dire qu’en France, dans des banlieues issues des cauchemars d’architectes malades, des jeunes trouvent des gens bien intentionnés pour les envoyer en stage en Syrie ou en Iran... Dire que leur environnement leur fait naturellement imaginer la recette du cocktail Molotov... Le plus incroyable est que cela se passe au coin de la rue, près de chez nous. Dans des banlieues où l’ordinateur, le modem et Internet n’ont généralement pas encore pénétré, faute de moyens.

Marie-Claire, dans sa recherche " au pays d’Internet " a également découvert des sites qui proposent une VPC d’un nouveau type : de la drogue. Selon nos sources, il semblerait qu’au sein de l’Union européenne, un pays continue de vendre, à quelques heures de Paris par train ou autoroute, de façon totalement légale, cannabis, gâteaux à la marijuana et autres substances illicites de ce côté de la frontière. On découvre également en se rendant dans certains quartiers de la capitale que la drogue (douce ou dure) est en vente au coin de la rue. En outre, la mélatonine cette molécule anti-âge américaine que l’on trouve facilement sur le réseau est vendue depuis bien longtemps par Minitel.

Enfin, Marie-Claire a trouvé des sites ouvertement nazis ou révisionnistes. Selon une source sure, il semblerait qu’un club de football français offre régulièrement toute une tribune à des fanatiques nazillons. Il semblerait également que des chaînes de télévisions et de radio ouvrent régulièrement leur antenne à un homme politique qui affirme sans sourciller que les chambres à gaz sont "un point de détail " de la dernière guerre mondiale. Un thème qu’il affectionne puisqu’il fait également des jeux de mots douteux sur ce sujet. Or, cet homme politique touche bien plus de monde en utilisant la presse qu’en ouvrant un site sur Internet. De même, il semblerait qu’en France, on puisse soutenir des thèses universitaires ouvertement révisionnistes et obtenir les félicitations du jury...

Bref, une enquête poussée permet de découvrir que tout ce que l’on trouve de pervers sur Internet est accessible au coin de la rue.  Le  réseau n’invente rien, il adapte l’existant à de nouvelles technologies. Bien entendu, on peut affirmer qu’il facilite l’accès à certaines choses peu recommandables. Encore faut-il vouloir y accéder... Cela, doit-il occulter tous les aspects positifs d’Internet ? Marie-Claire cite - au détour d’une phrase - Nizkor, un site (maintenu par un particulier) qui est en train de devenir la mémoire des martyrs de la dernière guerre mondiale. Cette personne a regroupé de très nombreux documents sur la solution finale et lutte contre le révisionnisme avec les mêmes armes : la parole, la rhétorique et des preuves tangibles. Elle peut désormais diffuser ce travail à l’échelle de la planète grâce à Internet.

Par ailleurs, ce type de discussion en appelle une autre : est-on libres de se fermer à ce réseau ? Lorsque les Etats-Unis décident de faire d’Internet le moteur de leur croissance future, il convient de savoir si l’on veut réellement s’exclure ou suivre le mouvement, tout en étant conscients des mauvais côtés du réseau. Ce contre quoi on peut d'ailleurs lutter par des moyens juridiques classiques. 

De la même façon, on pourrait à juste titre se demander si l’on doit renier l’économie de marché, sachant qu’elle génère également un certain nombre de perversions ?

En attendant, Marie-Claire et sa journaliste ont réussi une fois encore à déconsidérer la presse dans son ensemble auprès d'un public prompt à la critiquer. Ce qui est fort dommage.

Si les journalistes parlent d'Internet sans généralement bien comprendre ce à quoi sert ce réseau, ses utilisateurs ne portent pas cette profession dans leurs coeurs.

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Dernière modification : 13 May 2001