Dans la série plus c'est gros, mieux ça passe...
Vous lirez utilement dans Le Monde daté du 14 avril 1999 un papier sur Georges Ghosn et le rachat de France Soir. Vous vous souviendrez également que vous aviez lu ici, avant, que Georges est un gars "sulfureux", comme le dit Le Monde. Un passage rigolo concerne "sa vigne en Bourgogne". Kitetoa connaît les dessous d'une tentative de rachat d'un grand cru par Georges. On vous racontera ça un autre jour...
Bon, on va commencer très fort: ce n'est pas la peine de nous faire un procès pour ce qui va suivre parce que nous avons toutes les billes pour nous défendre et cette fois on ne rigole pas du tout. Même si l'on a toujours pas d'argent pour les procès, on a suffisamment de documents et d'informations sur le dossier que nous allons aborder pour nous défendre contre n'importe quelle attaque.
Ceci étant posé, nous allons vous parler d'un homme qui n'est pas un homme de presse mais qui persiste à dire qu'il l'est. Il s'agit de Georges Ghosn. Cet homme d'affaires qui détenait il y a bien longtemps la Cote Desfossés a acheté L'Agefi au groupe Expansion, puis, grâce à cet achat, a repris La Tribune.
Tout cela a été regroupé dans le groupe Desfossés International qui, une fois en situation de faillite virtuelle, a été racheté par LVMH et ... bah, c'est une vieille histoire.
La faillite virtuelle de ce groupe a valu une mise en examen de Georges Ghosn par la juge Edith Boisette.
Présomption d'innocence
Et comme la présomption d'innocence a un sens en France contrairement à ce que l'on raconte partout, lorsque le Nouvel Economiste a fait faillite, c'est Georges Ghosn qui a été choisi par le Tribunal de Commerce pour le reprendre alors que l'autre projet de reprise était emmené par des ignares du monde de la presse, Courrier International. Normal...
A la décharge du Tribunal, on dira qu'il est composé de magistrats non professionnels et issus du monde des affaires.
Georges a revendu ses parts dans le Nouvel Eco il n'y a pas bien longtemps.
Et le revoici, candidat à la reprise de France Soir.
Tout ce qui précède n'a pas été évoqué jusqu'ici sur ce serveur et vous vous demandez sûrement ce qui nous pousse à écrire aujourd'hui...
Nous n'avions pas pris notre petite plume parce que le sujet était un peu vieux, connu de tous puisqu'il y a eu des articles nombreux et variés dans la presse détaillant les affaires (dans tous les sens du terme) de Georges. Et puis, tout cela touche un monde un peu particulier, celui de la presse et n'intéresse généralement que les journalistes.
Mais cette fois, la lecture d'une interview de Georges dans CB News d'avril nous a fait sortir nos claviers...
Citons donc l'ami Georges:
CB News: Pourquoi voulez-vous reprendre France-Soir?
Georges Ghosn: Ce journal a perdu 135 MF en 1998 et je trouve cela intolérable.
Noooonn? A notre avis, Bernard Arnaud doit faire des bonds...
Par la suite, Georges explique qu'il a ramené la perte mensuelle de La Tribune de "10 millions à 500.000 francs" avant de la vendre". Vendue? Vraiment? Et à part ça, cette économie ça s'est vu dans les comptes du groupe?
Il dit également avoir redressé le Nouvel Eco.
Ah...???
Il parle d'idées fortes (qu'il a, bien entendu) comme la fusion de la Cote et de la Tribune. Quelle réussite...
Mai son ne reviendra pas sur ce point. Car en fait, tout cela se discute. Ce qui est regrettable, c'est que la presse donne encore la parole à cet homme sans lui apporter la critique (constructive bien sur).
Allez,
sans rancune Georges!