[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Fannie Mae, Freddie Mac : caramba ! la main invisible a encore merdé...

Le journalisme factuel a de l'avenir. Et l'abêtissement des masse aussi, par la même occasion. Le journalisme d'agence se veut, par principe, factuel. Qui a fait quoi, où, quand, comment et pourquoi sont les questions de base que doit se poser un journaliste qui va rédiger sa dépêche. Cette dépêche doit normalement servir d'alerte aux journalistes des media traditionnels. L'étage au dessus. Enfin, dans le temps, ça fonctionnait comme ça. Il appartenait au suivant de prendre son téléphone et d'interrger quelques personnes, d'enquêter un peu pour creuser et d'expliquer, de mettre en perspective les faits, et même, parfois, de les analyser. Maintenant il y a Internet. Les utilisateurs finaux ont accès aux dépêches via les agrégateurs. Et comme la presse traditionnelle s'est adaptée à sa façon au Net, elle a tendance, désormais, à recracher de la dépêche à peine réécrite au lieu de faire mieux que les agrégateurs. Tout bénéfice. Quant au lecteur, il attendra pour être mieux informé. Bref. La lecture des dépêches économiques du jour est passionnante. Figurez-vous que l'Etat américain va renflouer les organismes de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae.

Ca ne vous parle pas ? Lisez les dépêches. Blablabla, gouvernement américain, blablabla, injecter 100 milliards de dollars pour chacune, blalabla, crise des subprime, blablabla, Secrétaire au Trésor, blablabla, Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent plus de 5.000 milliards de dollars de titres hypothécaires, soit plus de 40% de l'encours des prêts immobiliers accordés aux Etats-Unis, blablabla, les marchés se félicitent de cette décision, blablabla, agences de notation...

Conclusion ? Rien. Vous avez les faits. A vous de tirer les conclusions qui s'imposent.

Vous n'êtes pas un expert du monde de la finance ?

Tant pis.

Chez Kitetoa.com on n'est pas non plus des experts de la finance mais il n'est pas impossible de tirer quelques conclusions non explicites dans les dépêches.

  • La main invisible a encore merdé. Dans notre système sociétal parfait, le libéralisme, lorsque le secteur privé (dans certains domaines) s'explose contre un mur, c'est l'ambulance « Etat » qui vient ramasser les morceaux pour les recoller.
  • Les mêmes qui fustigeaient l'Etat, étrangleur de la « force créatrice » du secteur privé, applaudissent des deux mains le même Etat, qui vient « jouer son rôle » de prêteur en dernier ressort, de sauveur de la finance folle. Il n'est pas inutile de garder dans un coin de mémoire que l'Etat, c'est vous. Et que « vous » allez payer deux fois : la première par vos impôts, la seconde, parce que les banques ne vont plus vous prêter, ou alors, à des taux prohibitifs. Ben quoi ? On peut pas faire les cons avec des crédits pourris mais oh combien rémunérateurs, se planter et en plus, continuer à faire son métier. C'est la conjoncture ma bonne dame. Les marchés étant ce qu'ils sont (ou plutôt ce que les banques en ont fait), il faut bien serrer la vis du crédit...
  • Lorsque l'Etat met la main à la poche pour sauver une institution financière, c'est qu'il veut éviter de voir de près à quoi ressemble un risque systémique. Traduit en français, cela veut dire qu'il a très peur que, par effet domino (toutes les banques se prêtent entre elles), le système financier ne s'écroule. Miam, la belle perspective amusante...
  • Partant du constat que l'Etat envisage un risque systémique (la perspective la plus sombre) on peut facilement dire sans jouer les Cassandre que la crise est très profonde et que ça va beaucoup plus mal que ce que l'on veut bien nous dire. Souvenez-vous, il y a quelques mois, les banques et le gouvernement français nous disaient que la crise des subprime n'affecterait pratiquement pas la France. Avez-vous regardé l'évolution des taux offerts par les banques ces derniers mois et le volume des prêts ?
  • Si « les marchés » (cette entité indéfinissable) se félicitent ("Les Bourses mondiales euphoriques après le sauvetage de Fannie et Freddie AFP") de cette décision (ce qui est le cas), c'est que :
  • - ils valident la présence forte du risque systémique
    - ils confirment que la crise n'est pas du tout derrière nous
    - ils font preuve d'optimisme, probablement le même que celui qui était le leur au cours de la dernière bulle (pre-subprimes). Bon signe, non ?

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