[Kitetoa, les pizzaïolos du Ouèb

Mont de piété

A force de raconter n'importe quoi aux électeurs et de faire le contraire une fois élus, les hommes politiques se sont peu à peu décrédibilisés auprès d'une opinion publique chaque jour un peu plus informée. Qui n'a pas soupiré en écoutant tel leader politique se lamenter sur la perte du sens civique des électeurs pêcheurs à la ligne? C'était avant les dernières élections.

On a senti un frémissement. Comme si les Français, bien que désormais relativement abstentionnistes, avaient compris que le gouvernement actuel allait détruire l'environnement social de ce pays.

L'entreprise de remodelage des systèmes de protection sociale est bien entamée. Il sera difficile de revenir en arrière. Plus inquiétant, le gouvernement du président Jacques Chirac a démontré dès son installation en 2002 qu'il avait des capacités très limitées en matière de prévisions économiques. A tel point qu'il a tablé sur une croissance importante pour établir ses budgets alors que tous les experts tablaient sur une croissance très faible... Résultat? Les finances de l'Etat sont à plat.

Il ne faut pas se leurrer. Lorsqu'une famille propose de mettre en gage ses bijoux, c'est qu'elle est arrivée à un point dangereux dans l'équilibre de ses finances. Lorsque le gouvernement annonce qu'il veut vendre des stocks d'or de la Banque de France (*), on est exactement dans la même démarche. Et les journaux qui ont traité cette information (comme le Parisien, qui l'a fait avec une analyse particulièrement pertinente), l'ont bien compris de la sorte.

A bien y regarder, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, sous la direction de Jacques Chirac a mené de front un grand nombre de réformes violentes visant à satisfaire les exigences du Medef. Rien de neuf, nous sommes dans une configuration classique. La droite soutient les idées économiques du Medef depuis toujours. Un peu comme la gauche soutient le peuple face à l'ultra-libéralisme. Enfin, normalement, c'est comme ça que ça se passe.

L'état dans lequel se trouve le système d'indemnisation des chômeurs, l'allongement de la durée de cotisation pour toucher une retraite, les projets de privatisation (là aussi on arrive au niveau des bijoux de famille... Et si on privatisait Jean-Pierre Raffarin?), la baisse de la pression fiscale pour les ménages aux revenus les plus élevés (alors que les finances de l'Etat sont au plus mal, rappelons-le), sont autant de traces que Jacques Chirac et son factotum Jean-Pierre Raffarin laisseront dans l'histoire. Espérons que les sociologues, les économistes et les historiens se pencheront en détail sur une politique économique remarquable, celle qui est menée depuis 2002.

Mais ne soyons pas mesquins. Depuis son élection en 1995, Jacques Chirac (qui dirige ce pays avec les résultats financiers que l'on découvre actuellement) tient la destinée de ce pays entre ses mains. C'est à dire depuis près de dix ans. Il insistait alors (en 1995) sur l'affreuse fracture sociale qui sépare la population de ce pays. Qu'a-t-il fait pour la réduire et qui se soit révélé efficace? Dix ans après son arrivée au pouvoir, un électeur qui se voudrait curieux chercherait probablement sans succès.

Un million d'enfants vivant sous le seuil de pauvreté en France en 2004... Je ne suis pas certain que Jacques Chirac ou Jean-Pierre Raffarin soient en mesure d'imaginer, même de loin, ce que cela représente que de vivre dans ce pays sous le seuil de pauvreté. A quand une émission de télé-réalité qui suivrait nos dirigeants avec pour point de départ, 2 euros en poche, une inscription au chômage, une privation de leurs diplômes et une chambre de bonne insalubre du fin fond d'une citée comme gîte? Juste pour voir combien de temps ils tiendront en ne mangeant plus à leur faim... Ce serait un peu dur intellectuellement bien entendu. Finies les batailles de courants, les piques et autres conspirations à deux cents d'euros pour garder tel ou tel mandat électif. Passons...

En Espagne,  le taux de chômage est monté dans les années 90 au delà de ce qui semble absorbable par une économie classique et il n'y a pas eu de révolution. Pas de panique donc messieurs Raffarin et Chirac. Tout devrait passer sans heurts trop violents. La révolution, les têtes au bout des piques et tout ce tralala ne sont plus du tout à la mode. La mode, instillée par Jean-Pierre Raffarin est à « pas de vagues, tout va bien, il ne faut voir que les côtés positifs, même s'il n'y en a pas ».

Revenons aux bijoux de famille, aux promesses des hommes politiques et, finalement à leurs méthodes de communication. N'avez-vous pas remarqué que Nicolas Zarkozy, nouveau ministre de l'Economie s'est démené pour faire savoir que lui, il ne faisait pas n'importe quoi avec la bourse de l'Etat? A peine arrivé à son poste, il demande aux ministres de geler quelque 7 milliards de dépenses.

C'est un bon début. Ceci dit, les chiffres, surtout à ces niveaux, ne veulent rien dire lorsqu'ils sont isolés. Remettons donc ces 7 milliards dans leur contexte. Le Parlement a voté un budget qui tient compte d'un montant de dépenses de 283,7 milliards d'euros. On mesure mieux la portée des 7 milliards d'économies. Si l'on en croit Libération qui cite Denis Gauthier Sauvagnac, président de l'Unedic, 7 milliards, c'est ce que coûterait la réintégration des chômeurs recalculés par Jean-Pierre Raffarin et Jacques Chirac. Le déficit de l'Unedic atteignant pour sa part 4,3 milliards en 2003 et devrait se situer à 1,2 milliard d'euros en 2004. Il paraît que l'Unedic dégagera un excédent de 200 millions en 2005. On en reparle dans un an. Car là encore, il faut espérer que les prévisions gouvernementales sont bonnes... Ainsi, l'Insee vient d'annoncer que le taux de chômage français atteignait 9,9% fin 2003. Presque 10% de la population. Et pour enfoncer un peu le clou, l'institut de statistiques précise que « pour la première fois depuis 1993, la France a perdu des emplois : - 67.000. Principalement en raison de la politique publique dans ce domaine (destructions d'emplois dans le secteur public).

Encore un effort amis hommes politiques...

Kitetoa

(*) il se peut que les liens fournis dans ce papier ne soient plus valides d'ici quelques mois. (C'est la magie des sites utilisant des bases données. A l'inverse de Kitetoa.com qui utilise des pages statiques.)

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