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TELECOMMERCE… L’OFFRE FRANCE TELECOM QUI FAIT LE CAFE ET REPASSE LES CHEMISES

Il est temps pour moi de vous parler de commerce électronique au travers d’Internet. Voyez, le truc qui consiste à vendre des biens et services au travers du réseau. Généralement, on est tous partant jusqu’au moment où on se demande comment on va facturer les clients.

Les solutions de paiement sécurisées sont variées mais personne ne sait trop bien quoi choisir et sur la base de quels critères. Kléline, Payline, Sips, SET, C-SET, e-Comm, Verisign, CyberCash, Digicash, truc et bidule… On n’en sort pas.

Premièrement, il convient de mettre un terme aux conneries débitées au kilomètre par la majorité des journalistes. Ceux qui pensent qu’ils ont tout compris et qui ne doutent jamais (en public tout au moins). Bref. Le niveau de sécurisation SET, C-SET ou e-Comm est bien celui cers lequel il faut tendre, d’autant que, outre une sécurité accrue pour le client, ces protocoles apporteront une non répudiation, condition importante pour le décollage du commerce électronique sur Internet (au niveau des banquiers –français comme américains).

Deuxièmement, il convient de dire que le niveau de sécurisation des paiements associé aux solutions reposant sur SSL est généralement suffisant pour démarrer une activité. Ce type de système devrait continuer d’être " leader " pendant environ cinq ans (au rythme www, c’est long). Notamment en raison de son prix très abordable et de sa simplicité (pas de téléchargement de wallet ou autre machin).

Parenthèse, en termes de sécurité, les systèmes reposant sur SSL demandent une grande attention au moment du paramétrage. Ainsi, vous pourrez vous rendre compte en commandant quelque chose ici, qu’il est possible de changer le prix (et tout le reste) directement sur le serveur de paiement " sécurisé " au travers de l’URL. Je serais le prestataire de services qui a installé (en tout cas, qui a vendu) le système de paiement, j’enverrai 10 personnes gratuitement chez le client pour lui arranger son bidule… Enfin…

Télécotruc

Tout ça pour dire que nombreux sont ceux qui ont rêvé de pouvoir être des acteurs majeurs du commerce électronique. De son côté, comme tout le monde le sait, France Telecom a tenu un double langage pervers. D’un côté sa direction (au travers de M. Damlamian notamment), affichait une forte volonté de soutenir le développement d’Internet en France, de l’autre, les coûts des appels locaux n’ont cessé de grimper. Je ne parle même pas de la configuration des proxys par les géniales équipes de Wanadoo… Mais ce double langage se rationalise face à la réalité du commerce électronique naissant.

Ben oui, 950.000 FF (environ) de chiffre d’affaires sur SurfAndBuy en deux mois et demi ce n’est pas mal… Les appétits s’ouvrent…

Bon courage..., il y en a qui vont se ramasser de belles gamelles. Notamment nos amis banquiers qui ne résistent pas à l’envie de monter des galeries marchandes. Un retour en force après deux ans de tranquillité : ils étaient très présents sur ce domaine il y a deux ans, mais avaient reculé, pour la plupart.

Bref, je m’égare à nouveau. France Telecom est arrivé il y a quelques semaines avec Télécommerce. Je vous explique ? Il s’agit d’une plate-forme de commerce électronique qui fait tout.

Cela va de la conception de votre boutique (catalogue) à l’hébergement, en passant par l’animation, la promotion (pages blanches, vertes, roses et bleues). Mais surtout, France Telecom se propose d’être LE tiers de confiance dont tout le monde a besoin pour se lancer dans le commerce électronique au travers d’Internet. En gros, c’est de la notarisation, des solutions de paiement sécurisées, etc. Mais c’est surtout, expliquent les gars de FT, un nom qui inspire confiance. Vous pouvez voir une démo ici (il y a un béta-testeur). Ca ne marche pas, mais ce n’est pas grave.

En termes de systèmes de paiements, FT explique que Télécommerce accepte tout type de paiement, SSL, SET, C-SET, e-Comm. En termes de fonctionnalités, si l’on écoute les responsables de Télécommerce, cette offre fait également le café le matin et repasse les chemises le week-end. Le tout pour une bouchée de pain. D’autant que " les solutions SSL coûtent au bas mot 300.000 FF ", dixit le responsable Télécommerce devant un parterre de commerçants. Pour mémoire une solution de paiement sécurisée sur la base de SSL coûte environ 20.000 FF installation comprise plus un coût d’exploitation (commission fixe sur les transactions).

A trop vanter son système, a trop raconter qu’il permet de tout faire … Et plus si affinités…, France Télécom se ridiculise une fois encore auprès des internautes. Plus grave, France Telecom va, à terme, dégoûter des commerçants du commerce électronique et d’Internet.

Kitetoa


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Dernière modification : 13 May 2001